Des cancers à part

16/08/2021
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Chez l’adulte, les principales causes de cancers sont le vieillissement, de mauvaises habitudes de vie (tabac, alcool, alimentation déséquilibrée, sédentarité, surpoids…) et certaines prédispositions génétiques.

Chez l’enfant, les tumeurs sont très différentes

Explique le Pr Yves Bertrand, directeur de l’Institut d’hématologie et d’oncologie pédiatrique (IHOPe) de Lyon.

 

Alors que chez l’adulte on trouve majoritairement des carcinomes (tumeurs solides se développant à partir de tissu de type glandulaire, comme le cancer du sein, de la prostate, du poumon, de l’intestin, etc.), chez les enfants il s’agit dans la grande majorité des cas de cancers du sang et de tumeurs cérébrales.

 

Les cellules du sang, qu’elles soient dans la moelle osseuse ou dans les organes lymphatiques, se développent très rapidement. Il s’en fabrique des milliards chaque jour. La probabilité que des erreurs génétiques se produisent et s’accumulent jusqu’ à initier un cancer est donc plus grande que dans les autres tissus

Précise-t-il.

Il existe aussi des tumeurs particulières, dites tumeurs embryonnaires, qui se développent à partir de tissus qui ne se sont pas encore différenciés et spécialisés. C’est le cas par exemple du médulloblastome, la tumeur cérébrale maligne la plus fréquente de l’enfant.

Toutes ces différences expliquent la rapidité de progression des cancers pédiatriques, qui n’est heureusement pas proportionnelle à leur gravité. Il est probable aussi que le système immunitaire encore immature aux premiers âges de la  vie ne parvienne pas toujours à freiner le mécanisme de cancérisation.

 

À cause de toutes ces particularités, il n’y a aujourd’ hui quasiment aucune possibilité de prévention ni de dépistage des cancers pédiatriques

Souligne le Pr Bertrand.

 

Faits et chiffres sur les cancers pédiatriques

Faits et chiffres sur les cancers pédiatriques