Consultation cancer du poumon

Cancer du rein : des tumeurs découvertes par hasard

13/05/2020
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Le cancer du rein touche deux fois plus d’hommes que de femmes. Dans la très grande majorité des cas, ils sont découverts fortuitement, à l’occasion d’un examen d’imagerie médicale pour une autre raison.

Le traitement de ces cancers a beaucoup évolué ces dernières années grâce à l’avènement de nouvelles techniques chirurgicales d’une part, et au développement des thérapies ciblées.

On distingue trois schémas de prise en charge thérapeutique selon le stade de développement de la tumeur,

explique le Pr Arnaud Méjean, chef du service d’urologie de l’hôpital européen Georges-Pompidou (AP-HP, Paris).

Dans 60 à 70 % des cas, il s’agit de tumeurs localisées. Les avancées technologiques comme les robots chirurgicaux nous permettent de réaliser une chirurgie
mini-invasive et conservatrice, à savoir ôter uniquement la tumeur et non pas le rein complet, ou la détruire in situ par radiofréquence ou cryoblation par exemple, sous simple anesthésie locorégionale. Lorsque la tumeur a commencé à infiltrer les ganglions et les tissus périphériques, la chirurgie la plus complète est mise en oeuvre.

Beaucoup d’essais cliniques cherchent à compléter avec de l’immunothérapie et/ou des antiangiogéniques. Mais se pose la question de la séquence des traitements : faut-il opérer avant ou après ? 

détaille-t-il.

Quant aux formes les plus avancées, où des métastases sont déjà présentes, un véritable changement de paradigme s’est opéré récemment :

 

Avant 2018, la combinaison chirurgie puis antiangiogéniques avait déjà permis de doubler la survie des malades par rapport à la chirurgie seule. Mais l’année dernière, nous avons montré avec l’étude Carmena que l’utilisation d’antiangiogéniques seuls pour traiter ces malades n’est pas moins efficace qu’en combinaison avec la chirurgie

raconte le Pr Méjean, qui a dirigé cette étude.

Désormais, les essais cliniques se concentrent sur l’immunothérapie, seule ou en combinaison, avec des résultats très encourageants qui devraient à nouveau bousculer la prise en charge de ces formes métastatiques.