Recherche

Les cancers urologiques : un enjeu majeur de la recherche

13/05/2020
Partager
Prostate, rein, vessie et testicule : ces cancers ont pour point commun de toucher exclusivement ou majoritairement les hommes. Si certains se soignent aujourd’hui très bien, d’autres nécessitent de nombreuses recherches afin d’améliorer la prise en charge des malades. Et cela évolue très vite !

En 2018, près de 82 000 nouveaux cas de cancers urologiques ont été diagnostiqués en France. À eux seuls, ces cancers représentent plus de 36 % des tumeurs masculines, mais seulement 4,2 % des tumeurs féminines. Il existe ainsi une profonde inégalité des sexes face aux cancers urologiques : cancers de la prostate et du testicule ne concernent évidemment que les hommes, mais ils sont aussi quatre fois plus nombreux que les femmes à souffrir d’un cancer de la vessie, et deux fois plus nombreux pour ce qui est du cancer du rein. Par ailleurs, au moment du diagnostic, un homme présente en général un cancer du rein à un stade plus avancé qu’une femme. De sorte qu’aujourd’hui le sexe est un facteur pronostique d’incidence, de récidive et de progression très important pour les cancers de la vessie et du rein.

Aujourd’hui nous disposons d’outils de diagnostic très performants. Le revers de la médaille, c’est que l’on détecte des tumeurs qui n’ont pas de raison d’être traitées car elles ne sont pas dangereuses.

Pr François Desgrandchamps, chef du service d’urologie de l’hôpital Saint-Louis (AP-HP, Paris).

Les cancers urologiques