Michael Bringuier

Cancers : à chaque âge, son approche

03/07/2019
Partager
S’adapter au patient, répondre à ses besoins spécifiques, c’est aussi prendre en compte son âge. Oncogériatrie, oncopédiatrie, unité consacrée aux adolescents et jeunes adultes… se développent à l’Institut Curie. S’y ajoutent un soutien adapté aux moments clés comme le retour au travail pour les actifs ou la préservation de la fertilité chez les femmes jeunes.

Une longue tradition de prise en charge des cancers de l'enfant

Plus de 450 jeunes patients sont suivis chaque année à l’Institut Curie. C’est un centre référent pour la prise en charge et pour la recherche sur plusieurs cancers pédiatriques : neuroblastome, tumeur d’Ewing, rétinoblastome, rhabdomyosarcomes ou encore certaines tumeurs cérébrales.

Les cancers de l’enfant ne ressemblent pas à ceux de l’adulte. Ils sont beaucoup plus rares : près de 1 700 nouveaux cas par an en France. Les leucémies, les tumeurs du système nerveux central et les lymphomes sont les principales pathologies cancéreuses rencontrées chez les moins de 15 ans. Rien à voir donc avec les principaux cancers de l’adulte qui touchent les poumons, le sein ou la prostate…

 

Des traitements adaptés

Sur le plan médical, la préoccupation majeure des médecins, au-delà de guérir, est de limiter les séquelles des traitements et de conserver au mieux les fonctions de l’organisme. La chimiothérapie est donc utilisée en première intention, avant la chirurgie ; et quand une opération est inévitable, elle est pratiquée en préservant au mieux l’organe concerné et les tissus alentour.

Aujourd’hui, grâce aux progrès enregistrés ces quarante dernières années, les cancers pédiatriques se distinguent par leurs taux de survie particulièrement élevés, proches de 80 %.

 

Un accompagnement de l'enfant et de son entourage

Cancer ou pas, les enfants doivent continuer à vivre comme les autres. Une vie faite de jeux, de découvertes, d’apprentissages scolaires, d’affection prodiguée par la famille et les amis, mais aussi de soins pour ceux qui sont malades.

Ainsi les habitudes de l’enfant et de sa famille sont préservées autant que possible même pendant son traitement. La présence des parents, l’ouverture sur le monde et les loisirs (télévision, Internet, interventions associatives, culturelles), le maintien d’une scolarité même à l’hôpital aident à maintenir sa qualité de vie.

Regarder un film emprunté à la DVDthèque ou surfer sur Internet est possible et gratuit dans chacune des 13 chambres du service. Ateliers d’arts plastiques, d’écriture ou de pâtisserie, jeux avec un clown ou un prestidigitateur et même possibilité de s’initier au tennis, au judo ou à l’escrime en présence d’un sportif… Les activités proposées aux enfants tiennent compte de leur âge, de leurs envies et de leur forme, jour après jour. La pratique de l’hypnose lors de certains soins permet de diminuer l’anxiété.

Accompagnement social et psychologique, loisirs et scolarité… Ces diverses facettes composent une prise en charge globale qui n’a jamais été aussi aboutie.