
« L’ESPRIT CURIE », plus vivant que jamais !
« Je suis de ceux qui pensent que la science a une grande beauté », affirmait Marie Curie lors d’un discours sur l’avenir de la culture à Madrid, en 1933. De toute évidence,
cet engouement pour les sciences est ce qu’elle a légué de plus admirable aux générations suivantes. Ses découvertes sur la radioactivité naturelle, les rayonnements « uraniques », considérés à l’époque propres à l’uranium, lui vaudront un premier prix Nobel, en physique en 1903, aux côtés de son mari, Pierre, et du physicien Henri Becquerel. Puis sa découverte du radium et du polonium, qui émettent aussi des rayons, la verront récompensée, seule, d’un second prix
Nobel en 1911, de chimie cette fois (voir page Marie Curie, une femme de première). En 1967, Antoine Lacassagne, médecin et biologiste qui a collaboré avec Marie Curie, soulignait que « la découverte de Marie Curie a produit, en chaîne, de multiples découvertes et ne cessera jamais d’en produire ». Effectivement, les résultats de ses recherches sont, aujourd’hui encore, 150 ans après sa naissance, la base de la radiothérapie, utilisée dans le traitement d’un cancer sur deux.