Céline Vallot

Cancer : quand la cellule s'emballe

12/09/2018
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À l’origine d’un cancer, l’accumulation d’erreurs génétiques et le dérèglement de grandes fonctions cellulaires : les cellules échappent alors aux mécanismes de contrôle mis en place normalement par l’organisme. Identifier les différentes étapes de ce dérèglement, c’est se donner les moyens d’agir de façon plus ciblée et donc plus efficace contre le cancer.

Le cancer est une maladie de la cellule. C’est Theodor Boveri qui, le premier, en 1902, émet cette hypothèse. Selon lui, une tumeur dérive d’une seule cellule qui se divise de manière incontrôlée. Une théorie rejetée par ses pairs mais par la suite confirmée par de très nombreuses découvertes. Aujourd’hui le consensus est établi, comme le résume Alain Puisieux, directeur du Centre de recherche en cancérologie de Lyon (CRCL) :

La dérégulation d’une seule cellule est à l’origine d’un cancer. Il s’agit le plus souvent d’une mutation sur un gène qui contrôle sa division. La cellule se multiplie alors de façon incontrôlée. Mais, pour conduire au développement d’une tumeur, les nouvelles cellules doivent acquérir d’autres anomalies génétiques concernant leur survie ou leur capacité à ignorer des signaux de régulation issus de leur environnement. Cinq à dix événements génétiques différents sont généralement nécessaires pour donner naissance à un cancer. 

D’un patient à l’autre, d’une tumeur à l’autre, ces événements ne sont pas les mêmes. Les identifier, comprendre leur rôle est très important si l’on veut traiter la maladie efficacement.

Rédaction : Emilie Gillet