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Cancer de la prostate : le plus fréquent en France

13/05/2020
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Avec plus de 50 000 nouveaux cas par an, le cancer de la prostate est le plus fréquent chez l’homme mais aussi dans l’ensemble de la population française.

Les tumeurs malignes se développent au sein d’une glande de l’appareil génital, de la taille d’un oeuf, située sous la vessie : la prostate joue un rôle dans la production et le stockage du liquide séminal, ainsi que dans l’éjaculation du sperme. Le cancer de la prostate est très rare avant 50 ans, et son incidence augmente avec l’âge. En réalité, il n’existe pas un mais des cancers de la prostate : certaines tumeurs sont très agressives, d’autres vont se développer extrêmement lentement et ne présenter finalement aucun risque.

Aujourd’hui nous disposons d’outils de diagnostic très performants. Le revers de la médaille, c’est que l’on détecte des tumeurs qui n’ont pas de raison d’être traitées car elles ne sont pas dangereuses

résume le Pr François Desgrandchamps, chef du service d’urologie de l’hôpital Saint-Louis ( AP-HP, Paris).

Or nous ne sommes pas capables actuellement de dire à l’avance quelles sont les tumeurs qui vont être dangereuses et les autres. L’enjeu est donc d’en faire ni trop ni trop peu. Tous les cancers de la prostate doivent être diagnostiqués, mais tous ne doivent pas être traités.

Beaucoup de recherches se concentrent donc sur la mise au point d’outils de diagnostic non invasifs – au contraire de la biopsie, qui est aujourd’hui la norme – permettant de caractériser le risque d’évolution d’une tumeur. Il s’agit par exemple de tests urinaires ou de techniques d’imagerie médicale donnant des informations moléculaires sur les cellules cancéreuses. Dans les formes localisées de cancer de la prostate, le traitement repose sur la radiothérapie.

Beaucoup de progrès ont été faits récemment avec notamment l’hypofractionnement : en réduisant le nombre de séances de radiothérapie tout en augmentant les doses délivrées à chacune d’entre elles, on espère réduire la toxicité du traitement.

précise le Pr Desgrandchamps.


Autre traitement de référence, la chirurgie. Malheureusement, l’avènement de la chirurgie robotisée n’a pas permis de réduire les risques secondaires tels que l’ incontinence et les problèmes d’érection. 

Dans 10 % des cas environ, les patients présentent des métastases dès le diagnostic.

Ces trois dernières années, d’énormes progrès ont été faits pour prendre en charge ces formes avancées, notamment avec une augmentation de la survie des malades grâce aux traitements de type hormonothérapie de dernière génération. Des essais cliniques sont par ailleurs menés avec des thérapies ciblées et des immunothérapies mais sans résultats probants pour l’ instant.