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Cancer de la prostate

Stratégies thérapeutiques et traitements
Lorsque l’ensemble des informations requises sont disponibles, les équipes de l’Institut Curie se réunissent au cours d’une réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP) réunissant urologue, oncologue médical, oncologue radiothérapeute, radiologue, médecin nucléaire et anatomopathologiste, pour convenir collégialement de la meilleure stratégie thérapeutique.
La surveillance active
Si la tumeur a été identifiée comme localisée – à faible risque – et ne présente pas de signes d’évolution, il est tout à fait possible de différer les traitements afin de préserver la qualité de vie des patients. Une surveillance active est alors mise en place, à travers deux examens réguliers : la mesure du taux de PSA dans le sang (par simple prise de sang) tous les trois à six mois ainsi qu’une IRM une fois par an. Ils sont complétés par un prélèvement par biopsie à un an, puis tous les deux à trois ans en fonction de l’ensemble des résultats.
La chirurgie du cancer de la prostate
La chirurgie est une des options de traitement à visée curative. Il s’agit de procéder à une ablation complète de la prostate et des vésicules séminales. Elle peut être associée au curage des ganglions à proximité de la prostate selon le stade d’avancement du cancer. La prostatectomie est proposée plutôt aux patients de moins de 70 ans. Elle est pratiquée dans des établissements partenaires de l’Institut Curie (Hôpital Foch, Institut Mutualiste Montsouris, Groupe hospitalier Diaconesses Croix Saint-Simon, Hôpital Saint-Louis).
Une analyse en laboratoire d’anatomopathologie est effectuée par l’Institut Curie ou dans les services de l’hôpital qui a réalisé l’opération. Cela permet de mieux cerner les caractéristiques du cancer et, le cas échéant, d’apporter un complément au traitement par de la radiothérapie ou de l’hormonothérapie.
Après l’opération, les patients peuvent parfois présenter des fuites urinaires, notamment lors d’efforts physiques. Au fil du temps, elles s’amoindrissent et peuvent être stoppées grâce à de la rééducation. Concernant la sexualité, la fonction érectile peut être impactée, mais il existe des traitements qui permettent de l’améliorer.
La radiothérapie externe
La radiothérapie est un traitement, pour lequel l’Institut Curie dispose d’un matériel de pointe (Modulation d’intensité avec arcthérapie et Radiothérapie guidée par l’imagerie) : la machine délivrant les rayons tourne autour du patient pour multiplier les portes d’entrée des faisceaux et leur précision, et ainsi mieux protéger les organes à proximité (rectum, vessie). Afin de préparer l’irradiation, un scanner de repérage, fait à l’Institut Curie, permet l’acquisition de données anatomiques chez le patient pour identifier de manière très précise les zones à traiter et les organes alentours à épargner. Des points de tatouage sont effectués sur la peau du patient afin de repositionner le patient parfaitement avant chaque séance. Une imagerie équivalente à un scanner embarqué sur la machine de traitement permet avant et pendant chaque séance, de vérifier le bon positionnement de la prostate ainsi que l’état du rectum et de la vessie.
Cette radiothérapie externe peut être proposée pour des patients non opérés, ou après une prostatectomie, en complément, ou en cas de récidive. Pour des cancers très localisés non opérés, une radiothérapie stéréotaxique (5 séances) peut être proposée.
Dans certains cas localement avancés, le nombre de séances varie de 5 à 40. L’Institut Curie privilégie des schémas courts chaque fois que cela est possible pour préserver le confort du patient (limiter les déplacements).
Plus d’informations sur la radiothérapie à l'Institut Curie
La curiethérapie
Un traitement par curiethérapie peut également être proposé pour des cancers localisés. Il s’agit de placer à l’intérieur de la prostate des grains d’iode 125 radioactifs (rayons X) sous anesthésie générale. Cette technique permet de mieux protéger le rectum, la vessie et les nerfs de l’érection. Une hospitalisation courte est nécessaire (1 à 2 nuits, voire si possible intervention réalisée en « ambulatoire »). La curiethérapie peut être réalisé comme seul traitement ou être associée à la radiothérapie externe.
Effets secondaires des traitements par radiothérapie
Les effets secondaires des traitements par radiothérapie ou curiethérapie peuvent provoquer une inflammation transitoire et modérée aux niveaux urinaire et rectal dans 15 à 25% des cas. Les symptômes se résorbent en deux à trois mois. Ces inflammations peuvent provoquer des signes tardifs plusieurs années après les traitements sous la forme de saignements aux niveaux urinaire ou rectal dans 5% des cas. Des modifications de la qualité des érections peuvent apparaître chez 30% des patients après ces traitements. Cela peut être amélioré par la prise de médicaments par voie orale.
L'hormonothérapie associée à la radiothérapie
Dans certains cas localement avancés (avec atteinte ou risque d’atteinte des ganglions)
Les équipes de l’Institut Curie vont associer à la radiothérapie externe une hormonothérapie (pouvant aller de 6 à 36 mois). La croissance de la tumeur dans le cancer de la prostate est stimulée par la testostérone, l’hormone masculine. L’objectif de ces traitements est donc de stopper de manière provisoire la production de testostérone afin d’empêcher le développement du cancer. Selon le traitement, l’administration des médicaments se fait par voie sous-cutanée orale ou intramusculaire.
Effets secondaires de l’hormonothérapie
Selon le type d’hormonothérapie, la dose prescrite, l’administration concomitante d’autres traitements et l’état général du patient, différents effets secondaires peuvent survenir comme la fatigue, des troubles du sommeil et de l’attention, la perte de masse musculaire et de force physique, des bouffées de chaleurs et des troubles sexuels. Ces symptômes varient d’un patient à l’autre et peuvent être réduit par la pratique d’une activité physique régulière à discuter avec un spécialiste.
En cas de rechute
La rechute est définie par une augmentation du taux des PSA sur plusieurs examens successifs. Des examens sont alors réalisés pour déterminer la localisation de la rechute (TEP-scanner au PSMA et IRM). En cas de rechute biologique (augmentation isolé des PSA) ou locale dans la zone opérée, après chirurgie, une radiothérapie de rattrapage peut être proposée.
Après radiothérapie externe ou curiethérapie, une nouvelle irradiation focalisée par une curiethérapie ou une radiothérapie stéréotaxique, dites de rattrapage, peut être envisagée .
L’Institut Curie est depuis une quinzaine d’années en pointe sur ce traitement pour lequel les équipes médicales possède un recul avec des données fiables.
Dans le cas de cancer métastatique de la prostate
La prise en charge comporte une double hormonothérapie. Si le patient est atteint d’un cancer métastatique de forme agressive, le protocole de soins inclut une double hormonothérapie combinée à de la chimiothérapie. Le docétaxel est la chimiothérapie la plus classique. Plus récent, le cabazitaxel permet aux équipes médicales de proposer une alternative, parfois plus efficace.
En cas de mutation génétique BRCA
La mutation peut se présenter uniquement dans la tumeur ou survenir dans l’ensemble des cellules de l’organisme, des traitements par inhibiteurs de PARP (thérapie ciblée orale)peuvent être proposés pour éliminer les cellules tumorales.
La radiothérapie interne vectorisée
Dans des formes avancées résistantes aux traitements cités ci-dessus, une radiothérapie interne vectorisée (plus communément appelée RIV) utilisant le PSMA-Lutétium est une nouvelle option thérapeutique disponible désormais à l’Institut Curie.
A l’aide d’un anticorps reconnaissant le récepteur PSMA sur la tumeur, on délivre une dose de radioactivité (le Lutétium) directement au cœur des métastases.
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