Portrait – Sarah Lagha, technicienne de recherche clinique

30/10/2019
Partager

La gestion des études tant fondamentales que de recherches cliniques impose à la fois rigueur et organisation. Deux prérequis qui ont attiré Sarah Lagha, technicienne de recherche clinique. Elle a rejoint il y a un an l’Institut du Thorax Curie-Montsouris.

Sarah Lagah

D’où vient votre goût pour votre activité ?

À la fin de ma maitrise de biologie et de biochimie moléculaires, le monitoring des essais m’a beaucoup attirée car il me semble que c’est le meilleur poste d’observation pour voir arriver les nouvelles thérapies en oncologie. Les thérapies ciblées et les nouvelles technologies accélèrent aujourd’hui ce processus et c’est la voie que j’ai finalement retenue pour démarrer ma carrière professionnelle en intégrant un master de recherche clinique.

Quel est précisément votre rôle ?

Mon rôle est de faire remonter les informations du terrain. Ce qui se passe dans la vie réelle des patients suivis à l’Institut du Thorax Curie-Montsouris (ITCM) fait avancer les recherches au rythme des résultats enregistrés (leurs constantes, température, poids, appétit, évolutivité de la maladie…) dans les études. En tant qu’attachée de recherche clinique, je suis ce maillon indispensable pour qu’une avancée thérapeutique prouve son efficacité et puisse profiter à plus de patients. A l’ITCM, la coordination préalable des chirurgiens, des pathologistes et des chercheurs de l’Institut Curie et de l’Institut mutualiste Montsouris permet aujourd’hui d’inclure plus de patients. Des études cliniques avec un grand nombre de patients sont un levier pour les recherches.

Comment démarre un projet de recherche à l’Institut du Thorax Curie-Montsouris ?

A l’Ensemble hospitalier de l’Institut Curie, et avec les chercheurs des équipes du centre de recherche, en particulier du centre d’immunothérapie, nous montons des protocoles pour des projets de recherche conduits sur des échantillons prélevés chez des patients atteints de cancer du poumon. Avec le feu vert du Pr Nicolas Girard et de l’équipe médicochirurgicale de l’Institut mutualiste Montsouris, je procède au recueil de ces protocoles et fait le lien avec les équipes de pathologistes et de techniciens du Centre de recherche biologique de l’IMM pour rassembler le plus grand nombre de prélèvements (biopsie ou prises de sang). Je participe au staff dédié à l’examen des dossiers des patients opérables la semaine suivante. C’est une bonne façon de repérer plus concrètement les patients qui remplissent les conditions pour bénéficier d’un essai clinique ou à un projet de recherche fondamentale. En un an, le nombre de patients participant à des études fondamentales a doublé et j’espère que cela n’est qu’un début !