Manipulation essais cliniques

De nombreux acteurs

05/02/2021
Partager
Les essais cliniques peuvent être lancés par un laboratoire pharmaceutique, un centre de soins ou une institution de recherche privée ou publique : c’est le promoteur de l’essai, celui qui rédige le protocole d’étude et demande les autorisations nécessaires auprès de l’Agence nationale de sécurité sanitaire du médicament (ANSM) et d’un comité de protection des personnes (CPP).

Ce comité vérifie les aspects scientifiques et éthiques du protocole et veille au respect des participants. C’est ce même promoteur qui est chargé de financer l’essai, de quelques milliers à plusieurs millions d’euros en fonction de sa complexité et du coût de la stratégie thérapeutique testée. C’est lui aussi qui choisit où et qui va mener l’essai, dans un ou plusieurs établissements de soins, sous la direction de médecins investigateurs. Ces investigateurs réalisent concrètement l’essai : ils proposent aux patients d’y participer en fonction des critères de sélection, leur fournissent toutes les explications nécessaires, leur administrent les thérapies testées et les suivent pendant toute la durée de l’essai. Promoteurs et investigateurs collaborent étroitement durant toute cette période et échangent régulièrement des informations. 

La recherche clinique bénéficie à tous les patients, ceux d’aujourd’hui qui y participent comme ceux de demain pour qui on met au point de nouveaux traitements

Résume le Dr Claire Labreveux, directrice du département Recherche et développement d’Unicancer, unique réseau hospitalier français dédié à 100 % à la lutte contre le cancer, regroupant les 18 Centres de lutte contre le cancer (CLCC). 

Des études ont en effet montré que même lors des phases I, lorsqu’on ne sait pas encore si le traitement testé est efficace, les patients retirent quand même un avantage individuel à participer à un essai, notamment parce qu’ils bénéficient d’un suivi rigoureux par les équipes investigatrices.

En 2019, le département R&D d’Unicancer a été promoteur de 100 essais cliniques et est ainsi le premier promoteur académique d’essais cliniques en oncologie en Europe. Les plus nombreux sont les essais thérapeutiques, qui évaluent l’efficacité d’un traitement, mais il existe aussi d’autres types d’essais, qui s’intéressent par exemple à de nouvelles façons de réduire les effets secondaires, de dépister ou diagnostiquer les cancers, ou des essais sur les soins de support pour améliorer la qualité de vie des malades. 


Plus de 15 % des patients pris en charge dans les CLCC sont inclus dans un essai clinique. Nous sommes au-delà de l’objectif de 10 % fixé par l’INCa.

Poursuit le Dr Labreveux.

 

JIC - Essais cliniques thérapeutiques cancérologie