- Du concept à la révolution
- L’ÉQUILIBRE IMMUNITAIRE EN LIGNE DE MIRE
- De nombreux défis à relever
- Cerner la complexité du système immunitaire
- Expliquer les effets des immunothérapies
- Trouver des séquences et des combinaisons efficaces
- Vers l'immunothérapie de précision
- Parole d'expert : Sebastien Amigorena, directeur du centre d'immunothérapie des cancers
- La recherche en immunothérapie
- Grâce à vous : les recherches sur l'immunothérapie avancent !
De nombreux défis à relever
À l’heure actuelle, en effet, seule une minorité de patients, 30 % en moyenne, répond à l’immunothérapie. La priorité est d’augmenter ce taux de réponse. Ensuite, davantage de cancers doivent pouvoir être traités. Car peu d’indications sont autorisées pour un traitement par immunothérapie en France : cancer du poumon, cancer du rein, mélanome, cancer de la gorge. Par ailleurs, en activant le système immunitaire, l’immunothérapie peut provoquer des effets secondaires importants, notamment des manifestations inflammatoires (pneumonies) ou auto-immunes (diarhée, colite). L’enjeu consiste donc à activer le système immunitaire sans le suractiver, à le diriger contre la tumeur et non contre le reste du corps. Dans de rares cas, enfin, l’immunothérapie peut induire une augmentation soudaine de la masse tumorale, appelée hyperprogression, que l’on n’explique pas encore. « Nous sommes donc loin d’avoir trouvé la panacée pour soigner le cancer, résume Daniel Olive, médecin-chercheur au Centre de recherche en cancérologie de Marseille. De nombreux défis nous attendent pour pouvoir exploiter les immenses potentialités de l’ immunothérapie. D’où, aujourd’hui, le bouillonnement intense qu’elle suscite. »