Journée mondiale contre le cancer du poumon 2023

Avec plus de 52 000 nouveaux cas et 33 000 décès par an en France *, le cancer du poumon est l'un des cancers les plus fréquents dans l'hexagone mais aussi le plus meurtrier. Relativement stable chez les hommes, son incidence est en nette augmentation chez les femmes avec une progression de 4,3% par an depuis 2010. Une évolution préoccupante, liée à l'augmentation du tabagisme féminin ces dernières décennies. Le tabac est en effet le principal facteur de risque : 80% des cas de cancer du poumon lui sont attribuables.

De nouvelles stratégies thérapeutiques

La lutte contre le cancer du poumon est une priorité à l’Institut Curie. Pour guérir toujours plus de malades, les enjeux sont multiples : développer la prévention, dépister précocement, optimiser la prise en charge, faire avancer la recherche et l’innovation pour développer de nouvelles stratégies thérapeutiques.

Ces dernières années, grâce aux thérapies ciblées, à l’immunothérapie, mais aussi à l’arrivée de nouvelles classes thérapeutiques, la recherche a fait des progrès majeurs. Des résultats prometteurs, qui s’apprêtent à transformer la prise en charge et à changer véritablement la donne pour les patients atteints de cancer du poumon.

La recherche clinique a permis notamment de développer des techniques de biologie moléculaire qui permettent d’affiner le diagnostic précis du type de cancer du poumon et ainsi d’orienter la prise en charge thérapeutique. La découverte de nouvelles cibles donne par ailleurs accès à de plus en plus de nouveaux traitements.

Après des années de recherche clinique et après avoir profondément changé le pronostic des cancers métastatiques, l’immunothérapie vient enfin transformer le pronostic des tumeurs opérables dont la prise en charge reposait sur la chirurgie et la chimiothérapie.

Ainsi, une étude majeure présentée en 2022 par le Pr Nicolas Girard, oncologue et pneumologue à la tête de l'Institut du thorax Curie - Montsouris, démontrait pour la première fois une réduction de près de 40 % du risque de récidive et de décès chez des personnes atteintes de cancer du poumon "non à petites cellules", grâce à la combinaison d’une immunothérapie avec une chimiothérapie, administrée avant la chirurgie.

D'autres classes thérapeutiques très prometteuses, comme les anticorps drogue-conjugués, sont également en passe de modifier durablement la prise en charge des patients et font l'objet de nombreuses études à l'échelle internationale.

* Source : Institut national du cancer / Panorama des cancers en France, 2023