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Décès de Maxime Dahan, directeur de l’Unité de Physico-Chimie Curie

01/08/2018
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L’Institut Curie, le CNRS, Sorbonne Université et l’université Paris Sciences et Lettres (PSL) ont l’immense tristesse d’annoncer le décès de Maxime Dahan, directeur de recherche CNRS et directeur de l’Unité de physico-chimie de l’Institut Curie /CNRS/ Sorbonne Université (UMR 168) survenu brutalement samedi 28 juillet à l’âge de 46 ans.

Maxime Dahan, directeur de l’Unité de Physico-Chimie Curie

L’Institut Curie, le CNRS, Sorbonne Université et l’université Paris Sciences et Lettres (PSL) ont l’immense tristesse d’annoncer le décès de Maxime Dahan, directeur de recherche CNRS et directeur de l’Unité de physico-chimie de l’Institut Curie /CNRS/ Sorbonne Université (UMR 168) survenu brutalement dimanche 29 juillet à l’âge de 46 ans.

Maxime Dahan dirigeait depuis 2013 l’unité physico-chimie Curie basée dans le pavillon historique de l’Institut Curie, celui où exerçait Marie Curie. Son unité se consacre à élucider les lois physico-chimiques qui gouvernent le fonctionnement des organismes vivants. A l’interface entre la physique, la chimie et la biologie, cette unité de physico-chimie est à bien des égards emblématique de l’esprit Curie et de sa pluridisciplinarité, héritage de sa fondatrice.

« Tout un symbole dans cet Institut fondé par une double prix Nobel de physique et de chimie. Depuis son arrivée en 2013, Maxime Dahan a largement contribué au rayonnement scientifique de l’Institut Curie. C’était un grand leader, et surtout un homme de grande qualité », déclare Thierry Philip, Président du Directoire de l’Institut Curie.

Après un brillant parcours académique, entre polytechnique et l’Ecole normale supérieure (ENS), Maxime Dahan avait passé 12 ans dans le laboratoire Kastler Brossel de l’ENS, décrochant notamment une médaille de bronze du CNRS en 2006. Il avait ensuite poursuivi ses recherches au Janelia Farm Research Center près de Washington pendant deux ans, avant de rejoindre l’Institut Curie en janvier 2013.

Dès son arrivée Maxim Dahan a inscrit une nouvelle dimension à la multi-disciplinarité déjà fortement intégrée à l’unité, en œuvrant pour créer des ponts avec la médecine. Avec l’une des équipes de son unité, il déployait notamment des outils de réalité virtuelle pour l’exploration 3D des cellules ou des tissus. Il a aussi attiré des jeunes chercheurs de grand talent : Leïla Perié dont les recherches sont à l’interface de l’immunologie, de la physique et des mathématiques, et Antoine Coulon qui s’intéresse aux fluctuations spatiales et temporelles dans l’expression génique. Maxime était prêt à innover sur tous les plans, y compris en permettant le recrutement d’Antoine comme la première équipe jointe entre deux unités du Centre de Recherche. Tout comme l’Institut Curie avait été précurseur du rapprochement entre physique et biologie, la volonté de Maxime était d’établir les bases d’une interaction entre la physique et la clinique qui apporterait une nouvelle vision du cancer ainsi que des réponses originales pour sa prise en charge. 

« Maxime Dahan était un acteur majeur de la recherche. Spécialiste reconnu des nouvelles approches d’imagerie, il a largement contribué à leur développement en faisant en particulier monter en puissance l’imagerie de super-résolution. C’est une grande perte humaine et scientifique. », déclare Geneviève Almouzni, directeur du Centre de Recherche.

Depuis 2016 Maxime était coordinateur du projet européen Magneuron, basé sur l’activation de nanoparticules par des champs magnétiques, un domaine dans lequel il excellait, et ce pour stopper la dégénérescence des cellules nerveuses observée notamment dans la maladie de Parkinson. Son idée originale et prometteuse consiste à prélever des cellules de la peau des patients, les transformer en neurones, leur ajouter des nanoparticules magnétiques avant de les réinjecter dans le cerveau des malades. Les neurones pourraient alors être guidés précisément jusqu’aux zones malades grâce à des aimants.

Les collaborateurs de Maxime Dahan vont tout mettre en œuvre pour poursuivre son travail avec l’aide d’Axel Buguin, directeur adjoint de l’unité.