Actualité - Octobre rose

Le Prix Ruban Rose Avenir 2019 décerné à François-Clément Bidard

01/10/2019
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Le dosage de l’ADN tumoral circulant permettra-t-il d’éviter des chimiothérapies inutiles et de proposer plus rapidement un meilleur traitement ? Le Prix Ruban Rose Avenir vient cette année supporter l’essai clinique devant tester cette hypothèse proposée par François-Clément Bidard.

FC Bidard

Les Prix Ruban rose Avenir encouragent chaque année des projets novateurs dans la recherche sur le cancer du sein, menés par de jeunes médecins et chercheurs. Cette année, le projet de François-Clément Bidard, Professeur de Médecine à l'Université de Versailles Saint Quentin Paris Saclay - Médecin chercheur en Oncologie médicale à l'Institut Curie, a retenu l’attention du jury. Ce jeune Professeur de 40 ans travaille depuis déjà longtemps sur les cellules tumorales circulantes et l’ADN tumoral circulant (ADNtc), des marqueurs du cancer, qui permettent de suivre l’évolution de la maladie grâce à de simples prises de sang.

Ce Prix est avant tout la reconnaissance du travail d’une équipe sur la mise au point de techniques dont la finalité est d’améliorer le devenir des patientes 

souligne-t-il

Le dosage de ces marqueurs seraient particulièrement utiles pour les patientes atteintes de cancers du sein dits « triple négatifs » ; ces tumeurs sont particulièrement agressives et l’arsenal thérapeutique contre elles est pour l’instant limité, notamment quand le cancer s’est disséminé pour former des métastases dans d’autres organes. Il faut donc pouvoir choisir au plus tôt le traitement le plus efficace possible. Reste à savoir si le dosage de l’ADNtc permet de le faire plus rapidement que le suivi clinique actuel par imagerie.

Grâce à la somme de 100 000 euros qui accompagne ce prix Ruban rose Avenir et à d’autres financements, notamment via le label SIRIC (Site de recherche intégrée sur le cancer) de l’Institut national du cancer dont bénéficie l’Institut Curie, François-Clément Bidard et son équipe vont pouvoir tester cette hypothèse prometteuse.

Cette stratégie de suivi basé sur les variations précoce d’ADN tumoral circulant est envisagée depuis quelques années, mais à ce jour aucune équipe n’a encore franchi le pas 

explique François-Clément Bidard.

De fait, l’essai clinique qui sera initié en 2020 permettra d’avancer significativement vers une utilisation en routine clinique de ces nouveaux marqueurs, qui étaient pour l’instant confinés aux seuls laboratoires de recherche. Les résultats de l’étude sont attendus à partir de 2022.