Actualité - Radiothérapie

Changement de pratiques pour les plasmocytomes solitaires

01/12/2016
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Avec 100 % de contrôle local et un risque très faible de développer un myélome multiple, le nouveau traitement des plasmocytomes solitaires proposé par les oncologues radiothérapeutes de l’Institut Curie change vraiment la donne pour les patients.

 Traitement par radiothérapie conformationnelle 3D avec modulation d'intensité

Séance de radiothérapie conformationnelle avec modulation d'intensité. Le masque assure un positionnement identique d'une séance à l'autre.

C’est au cours d’une présentation orale à l’ASTRO, le rendez-vous international mondial des oncologues radiothérapeutes, que le Dr Youlia Kirova a présenté pour la première fois à l’automne 2016 sa dernière étude sur une tumeur hématologique rare, le plasmocytome solitaire. Cette tumeur se développe au détriment d’un type de cellules sanguines, les plasmocytes. Devenues anormaux, les plasmocytes s’accumulent et forment une tumeur, au niveau de l’os ou des tissus mous. Dans plus de la moitié des cas, les plasmocytomes solitaires osseux évoluent pour devenir des myélomes multiples dans un délai de 3 à 5 ans.

Tomothérapie et immunomodulateur : le duo gagnant

En collaboration avec les hématologues de l’hôpital Cochin (AP-HP), le Dr Youlia Kirova a proposé de faire bénéficier aux patients atteints de plasmocytome solitaire des dernières avancées de la radiothérapie. Dans le cadre d’un essai clinique, les patients ont donc été traités par une radiothérapie ultra-précise par modulation d’intensité (tomothérapie), et pour certains d’un immunomodulateur, le traitement ciblé standard des myélomes multiples, a été ajouté.

« Avec 5 années de recul, tous les patients sont contrôlés localement à 100%, s’enthousiasme l’oncologue radiothérapeute. Et les tumeurs des patients à qui ont administré en plus un traitement ciblé évoluent beaucoup moins vers un myélome multiple, ce qui permet d’améliorer nettement la survie sans progression tumorale. »

Face à l’enthousiasme suscité par ces résultats, les hématologues et les oncologues radiothérapeutes préparent désormais un essai clinique de plus grande envergure pour confirmer le bénéfice de cette association thérapeutique.