Equipe SIREDO

S'adapter aux particularités des cancers pédiatriques

03/08/2020
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D’autres formes d’immunothérapie ont d’abord connu un succès chez les plus jeunes : " Les premiers résultats spectaculaires des cellules CAR-T ont été observés chez des enfants atteints de formes graves, récidivantes ou réfractaires, de leucémie aiguë lymphoblastique " , précise le Pr François Doz, pédiatre à l’Institut Curie et directeur adjoint du centre Soins, innovation, recherche, en oncologie de l’enfant, de l’adolescent et de l’adulte jeune (Siredo).

Les essais d’immunothérapie anti-checkpoints ont été commencés chez l’enfant un peu plus tardivement que chez l’adulte, comme cela est souvent le cas pour la plupart des agents anticancéreux, du fait de la rareté de ces pathologies et de la complexité de la réalisation de ces essais.

Toutefois, aujourd’hui, les industriels du médicament sont à la fois de plus en plus incités et contraints à faire des études de développement précoce des médicaments anticancéreux chez l’enfant, tant en Europe qu’en Amérique du Nord. Dans le cas de certaines maladies semblables chez l’enfant et chez l’adulte, comme les formes réfractaires ou récidivantes de maladie de Hodgkin mais également d’autres types de lymphomes, les résultats des anticheckpoints ont été analogues chez l’enfant à ceux observés chez l’adulte, remarquables en termes de réponse tumorale et de contrôle de la maladie. Mais la plupart des autres cancers de l’enfant ont moins réagi à ces médicaments que les formes sensibles de cancers de l’adulte.

Très probablement parce que les cancers pédiatriques sont différents de ceux de l’adulte, et qu’ils ne mettent pas en jeu les mêmes mécanismes de stimulation et de blocage de la réponse immunitaire contre le cancer

 résume le Pr Doz.

C’est pourquoi les chercheurs travaillent sur d’autres stratégies, notamment celles visant les cellules immunitaires de type macrophages et non les lymphocytes T, ou des combinaisons de plusieurs immunothérapies.