La chirurgie à l'Institut Curie

La chirurgie
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L’expertise Curie

La chirurgie est l’un des principaux traitements du cancer. L’enjeu principal de la chirurgie est l’ablation complète de la maladie tout en respectant les fonctions des différents organes. La chirurgie est l’une des modalités du traitement personnalisé et peuvent s’y associer de la radiothérapie et/ou de la chimiothérapie selon les cas, avant (néoadjuvant) ou après (adjuvant) la chirurgie.

L’Institut Curie est le premier centre en France pour les traitements chirurgicaux du cancer du sein (environ 4 000 cas traités par an), les cancers de l’œil (entre 500 et 600 cas en France par an, dont 80 % sont pris en charge par l’Institut) et les sarcomes rétropéritonéaux (environ 80 cas/an traités pour ces cancers rares). Il est également internationalement reconnu pour la prise en charge des cancers ORL (nez, bouche, gorge), les cancers de la thyroïde, les sarcomes des tissus mous des membres et de l’abdomen (tissus non osseux), les cancers du système digestif (œsophage, estomac, intestin grêle, colon-rectum, anus, foie, pancréas et voix biliaires), les cancers gynécologiques (endomètre, col de l’utérus, ovaires, trompes, vulve et vagin).

Le département de chirurgie de l’Institut Curie est réparti sur deux sites : Paris et Saint-Cloud. Elle comprend près d’une soixantaine de chirurgiens tous spécialisés dans la prise en charge des cancers.

Tous les dossiers des patients sont discutés en réunion de concertation pluridisciplinaire où interviennent tous les acteurs des traitements des cancers. Ainsi le traitement qui vous est proposé est individualisé et optimisé. Dans certains cas plus complexes, l’intervention de plusieurs chirurgiens est nécessaire. Ceci est dû à la sur-spécialisation des chirurgiens de l’Institut Curie, formés pour vous apporter les traitements les plus modernes.

Les données scientifiques ont permis de dégager la notion de centres experts dans la prise en charge des cancers. Ainsi un nombre minimal de cas pris en charge (seuils chirurgicaux) est recommandé par les autorités de santé. Il est donc avéré que le volume de prise en charge, la spécialisation des équipes de soin, l’accès à l’innovation, à la recherche et aux soins de support constituent une plus-value dans la prise en charge des patients atteints de cancer.

La prise en charge chirurgicale

Mettre le patient au centre du processus thérapeutique, guérir et reconstruire, en atténuant au maximum les conséquences possibles d’un traitement chirurgical : tels sont les objectifs des équipes de chirurgie de l’Institut Curie.  

Le bloc opératoire de l’Institut Curie est constitué de 11 salles à Paris, entièrement rénové en 2018, et de 5 salles à Saint-Cloud constituant un plateau technique moderne et performant permettant l’accès aux techniques les plus innovantes.
La chirurgie coelioscopique (avec des petits orifices) non robotisée qui est validée pour certains actes chirurgicaux en cancérologie (cancer colorectal, chirurgie hépatique, certains cancers gynécologiques) vous sera proposée.

Sur le site de Paris sont pris en charge les cancers du sein, gynécologiques, ORL, de la, peau, du système digestif, les sarcomes non osseux, ophtalmologiques de l’adulte et de l’enfant ainsi que leur reconstruction lorsqu‘elle est nécessaire. Sur le site de Saint-Cloud sont pris en charge les cancers du sein, gynécologiques, ORL, de la peau, certains sarcomes et leur reconstruction.

L’anesthésie et son suivi post-opératoire

Avant l’opération, une consultation d’anesthésie est nécessaire pour faire le point sur l’état de santé général du patient, détecter d’éventuels facteurs de risque et adapter les techniques d’anesthésie en conséquence. Une explication sur la modalité d’anesthésie (locale ou générale) est donnée lors de cette consultation. Sont également évoqués : la prise en charge de la douleur post-opératoire, l’heure du jeûne pré-opératoire, l’arrêt ou la poursuite des médicaments habituels, l’accès possible à l’hypnose. Pour la chirurgie lourde en particulier en chirurgie gynécologique et chirurgie hépatique, un parcours de Réhabilitation Améliorée en Chirurgie (RAC) en collaboration avec les anesthésistes permet de récupérer plus rapidement en post-opératoire et limite la durée du séjour à l’hôpital.

Pour des interventions longues et difficiles ou pour des patients fragiles, une hospitalisation en unité de soins continus (réanimation allégée) peut être nécessaire. Ces informations seront données lors de cette consultation.

À l’issue de l’opération, le patient est emmené en salle de réveil et est l’objet d’une surveillance constante. Lors de cette phase, chaque patient est suivi et contrôlé de manière permanente grâce à des techniques de monitoring ultra-performantes et informatisées. La gestion de la douleur et tout autre problème médical fait également partie intégrante de la prise en charge. La salle de réveil est située au sein du bloc opératoire, offrant ainsi la possibilité au chirurgien de venir voir son patient en cas de problème chirurgical post-opératoire immédiat.

L’opération

Elle vous sera détaillée par votre chirurgien lors de la consultation pré-opératoire. Le plus souvent possible vous irez debout au bloc opératoire, accompagné par un des brancardiers de l’Institut Curie. Un salon d’attente vous accueillera à l’entrée du bloc opératoire avant d’accéder à votre salle d’intervention. L’équipe infirmière viendra vous chercher et vous dirigera vers votre salle d’intervention. Au sein du bloc opératoire vous rencontrerez de nombreux personnels (infirmière de bloc-opératoire, infirmière anesthésiste, des étudiants infirmiers, le médecin anesthésiste, votre chirurgien, l’interne et ses assistants). Pour votre sécurité, de nombreuses questions vous serons posées lors de ces transferts. 

L’intervention chirurgicale pourra être diagnostique (connaitre la maladie) ou thérapeutique (traitement de la maladie). Dans le cadre thérapeutique, la chirurgie peut concerner l’organe touché par la maladie elle-même (la tumeur), les ganglions de voisinages (dans lesquels les cellules du cancer peuvent avoir migrées) ou des organes à distances (métastase).

La chirurgie ambulatoire

L’Institut Curie privilégie autant que possible la chirurgie ambulatoire, pour limiter la durée d’hospitalisation du patient et lui permettre de mieux gérer les suites opératoires dans un environnement privé et familial. Dans ce cas, le patient est opéré en journée et peut retourner chez lui après l’intervention, sans passer de nuit à l’hôpital. Pour sortir de la chirurgie ambulatoire, après votre intervention, une personne accompagnante est nécessaire.

La chirurgie ambulatoire est notamment mise en place pour des interventions en ophtalmologie, en sénologie (cancer du sein), en chirurgie digestive, en ORL. Le suivi post-opératoire est alors assuré à distance, en lien avec l’équipe soignante.

La chirurgie reconstructrice

La chirurgie reconstructrice est devenue partie intégrante de la prise en charge des patients atteints de cancer. Il ne s’agit plus seulement de soigner les pathologies, mais aussi d’offrir aux patients la possibilité de guérir avec le moins de séquelles physiques possibles. Cette chirurgie peut être faite selon les spécialités et les cas dans le même temps ou dans un second temps opératoire.

La chirurgie reconstructrice de l’Institut Curie est réalisée par des chirurgiens plasticiens ou des spécialistes « d’organe » (chirurgiens du sein, chirurgiens ORL).  Ils décident de la meilleure technique à mettre en œuvre pour diminuer les séquelles des traitements. Cette technique vous sera exposée lors de votre rendez-vous pré-opératoire. L’expertise de l’Institut Curie en la matière est reconnue comme étant de tout premier ordre.

Au décours de la consultation pré opératoire votre chirurgien pourra vous orienter selon les cas et vos demandes vers des personnes dites ressources comprenant une infirmière d’annonce qui pourra reprendre avec vous les différentes informations expliquées par votre chirurgien et répondre à vos questions pratiques, les diététiciennes en cas de dénutrition, les addictologues afin de vous aider au(x) sevrage(s), les spécialistes de la prise en charge de la douleur, les associations de patients. De nombreuses aides peuvent vous être proposées.