Actualité - COVID-19

COVID-19 : l'Institut Curie prend part à la recherche

29/04/2020
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Depuis le début de la crise sanitaire, soignants et chercheurs de l'Institut Curie ont lancé des projets de recherche innovants axés sur la lutte contre le COVID-19 et le cancer.

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L’expertise de notre centre de recherche peut être décisive dans la lutte contre le COVID-19.

Parce qu’il y a urgence, les équipes de l’Institut Curie se sont mobilisées et exceptionnellement organisées, en parallèle des recherches contre le cancer, pour mettre à profit leurs compétences et avancer un peu plus contre le COVID-19.

Découvrez les projets de recherche mis en place par les équipes de l’Institut Curie mobilisées contre ce virus et participez aux progrès des chercheurs en apportant votre soutien.

Nos projets de recherche COVID-19 à l'Institut Curie

  • Projet de recherche à objectif diagnostic

Un test sanguin pour diagnostiquer le COVID-19

Un des piliers de la lutte contre le Covid 19 est de pouvoir identifier les personnes touchées par le virus et celles qui seront les plus susceptibles de générer des complications.

A l’aide de l’intelligence artificielle, le projet de recherche dirigé par Antonin Morillon vise à isoler dans le sang une signature moléculaire caractéristique du SARS-CoV 2 pour développer un test plus précis de détection et de pronostic. D’autre part, son équipe travaille à isoler des marqueurs spécifiques favorables ou défavorables au virus dans le but de mieux comprendre comment l’organisme se défend.

Antonin Morillon, directeur de  l’Unité Dynamique de l’information génétique : bases fondamentales et cancer

 

  • Projet de recherche vaccinal

Développer un vaccin contre le COVID-19

L’enjeu de la communauté scientifique est de pouvoir développer au plus vite un vaccin efficace contre le COVID 19 afin d’enrayer la crise sanitaire et de sauver des vies. L’équipe de Ludger Johannes répond à cet enjeu en mobilisant ses compétences et expertises. 

Cette équipe a développé récemment un vecteur vaccinal, STxB, capable d’induire la production d’anticorps (l’immunité humorale) comme l’activation de lymphocytes T cytotoxiques (immunité cellulaire). En collaborations avec des immunologistes, les équipes de recherche en charge de ce projet misent sur cette double réponse immunitaire pour renforcer la protection des sujets qui entreraient en contact avec le virus. L’objectif de ce projet de recherche est d’optimiser le vecteur STxB afin de produire à terme un candidat-vaccin efficace et durable en l’associant à des antigènes du SARS CoV-2.

Ludger Johannes, directeur de l’Unité chimie et biologie de la cellule

 

  • Projets de recherche à objectif thérapeutique

Identifier des molécules actives pour bloquer l’infection du SARS CoV-2

Tout virus qui pénètre dans une cellule est obligé de détourner la machinerie cellulaire de celle-ci à son profit pour pouvoir se développer et aller infecter d’autres cellules. Le projet de Franck Perez et Raphaël Rodriguez vise à identifier un grand nombre de molécules impliquées dans le mécanisme d’invasion du SARS CoV-2.

D’une part un criblage de collections de molécules autorisées pour l’utilisation chez l’homme sera réalisé sur la plateforme BioPhenics de l’Institut Curie. D’autre part, dans le cadre d’un partenariat avec une société française de biotechnologie, les chercheurs de l’Institut Curie vont réaliser le criblage à très haut débit d’environ un million de molécules, afin d’en isoler à peine un millier qui seront ensuite améliorées et testées sur des modèles cellulaires pour optimiser leur capacité à empêcher l’entrée du coronavirus, mais également d’autres virus apparentés, dans la cellule. Ce programme de grande envergure ouvre des perspectives uniques dans la lutte contre les pandémies virales actuelle et futures.

Franck Perez, directeur de l’Unité biologie cellulaire et cancer

Raphaël Rodriguez, chef de l’équipe Chimie et biologie du cancer

 

  • Projets de recherche fondamentale

Identifier les faiblesses du système immunitaire des personnes âgées pour les protéger du COVID-19 

Pour des raisons encore inconnues, le SARS-CoV 2 affecte plus sévèrement les patients âgés. Ce constat est aussi fait dans de nombreux cancers. Aussi, les connaissances fondamentales sur le vieillissement du système immunitaire dans le cadre de la recherche contre le cancer peuvent éclairer ce phénomène.

Grâce aux modèles mis au point par ses chercheurs dans le contexte de ses travaux en oncologie, l’équipe de Nicolas Manel a pour ambition de :

  • Etudier le fonctionnement de cellules qui interviennent dans la réponse immunitaire au niveau du poumon des personnes âgées et des facteurs identifiés dans le développement du COVID-19
  • Tester des molécules et médicaments existants pour enrayer l’effet de la réponse immunitaire et ainsi limiter les effets de la maladie.
  • Evaluer le vieillissement du système immunitaire.
  • Identifier de nouvelles molécules et de nouveaux médicaments.

Nicolas Manel, chef d’équipe dans l’Unité immunité et cancer

 

Nos projets soins Cancer et COVID-19

  • Curie-Covlm – Infection COVID 19 des patients atteints par le cancer, quelle réponse immunitaire ?

La réponse immunitaire à l’infection par le SARS-CoV-2 demeure jusqu’ici peu connue, et l’est encore moins chez les patients traités pour un cancer. Ce projet vise à identifier les mécanismes immunitaires en jeu lorsque ces deux processus sont contraints de cohabiter.

La documentation de la réponse immune des patients au cours du temps devrait permettre l’adaptation des traitements oncologiques (notamment chez les patients présentant une sérologie SARS-Cov2 positive), l’identification des facteurs pronostiques et une meilleure compréhension de l’influence des thérapies oncologiques sur la réponse immunitaire à l’infection.

Dr Emanuela Romano, directrice médicale du Centre d'immunothérapie des cancers

 

  • Curie-O-SA – Une bibliothèque de sérums pour évaluer la qualité de la réponse immunitaire contre le COVID 19

Etant donné le caractère récent de la maladie COVID 19, la spécificité, la nature et la cinétique des anticorps générés au cours de l'infection par le virus  sont encore mal connues. D’autre part, malgré l’existence de plusieurs tests de dépistage, il existe des difficultés techniques de détection de ces anticorps.

Le projet Curie-O-SA cherche à constituer une sérothèque prospective (une bibliothèque de sérums) permettant l’étude de la prévalence et de la qualité de la réponse immune sérologique dirigée contre le virus SARS-CoV-2 dans une population de volontaires actifs. Il permettra ainsi de comparer les différentes techniques de détection des anticorps, d’identifier la nature des anticorps et d’étudier leur évolution.

Dr. Olivier Lantz, chef de l’Equipe lymphocytes T CD4, lymphocytes innés et cancer

 

  • Visionate - Téléconsultation ou visite à l’hôpital, la qualité des soins est-elle la même chez les patientes atteintes de cancer ?

À l'Institut Curie, plus de 30 000 consultations hospitalières de femmes traitées pour un cancer du sein ont lieu chaque année. Une proportion importante sont des visites de suivi post-traitement. Dans le contexte de l’épidémie de SARS-CoV-2, la télé-consultation a été rapidement déployée pour éviter la contamination croisée des patients et des professionnels de santé. Or, cette nouvelle pratique n’a jamais été évaluée.

L’analyse du suivi des patientes atteintes d'un cancer du sein sous traitement hormonal (soit 60% des visites), en terme de qualité des soins, de respect du traitement hormonal et de qualité du lien entre médecin et patient, permettra de mesurer si les deux modes de suivi, télé-consultation ou visite à l’hôpital sont, équivalents.

Dr. Delphine Hequet, Service de chirurgie oncologique gynécologique et sénologique

 

  • NEOTICO – L’infection par le Covid-19 influe-t-elle sur certains traitements contre le cancer du sein ?

Plusieurs études récentes ont démontré l’importance des TILs (les Lymphocytes Infiltrant les Tumeurs) dans le contrôle de l’évolution de plusieurs types de cancer. Pour le cancer du sein, il existe une forte interaction entre la présence de TILs et le taux de réponse des tissus après chimiothérapie néo-adjuvante.

Lors d’une infection par le COVID-19, le système immunitaire est très fortement mobilisé. Dans ce contexte, le projet de recherche NEOTICO a pour objectif de définir les conséquences, chez des patientes atteintes de cancer du sein et traitées par chimiothérapie néoadjuvante, d’une exposition potentielle au SARS-CoV 2 sur l’action de ces TILs, avant et après traitement.

Pr Fabien Reyal, chef de Service de chirurgie gynécologique sénologique et reconstructrice et chef de l’unité Résidu tumoral et réponse au traitement

 

► COVID-19 : découvrez tous les projets médico-scientifiques menés à l'Institut Curie 

 

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