Actualité

L’ambition de Q-Life : prédire l’avenir des organismes

24/04/2017
Partager

Grâce aux immenses progrès réalisés par la Biologie, on sait aujourd’hui que le fonctionnement des êtres vivants est étroitement lié à l’environnement chimique et physique dans lequel ils se trouvent. Ces contraintes jouent un rôle très important lors de la transformation tumorale. Le nouvel institut convergences Q-life permettra de mieux cerner ces paramètres et de modéliser le fonctionnement des organismes vivants.

Bruno Goud

Bruno Goud

Dans le cadre des investissements d'Avenir, quelques centres rassemblant des forces scientifiques pluridisciplinaires de grande ampleur et de forte visibilité ont été sélectionnés afin de répondre à des enjeux majeurs.

Le projet Q-life au sein de l’Université Paris Sciences & Lettres (PSL) a été retenu. Il rassemble plus de 70 équipes de différents établissements dont l’Institut Curie, majoritairement représenté avec plus de 25 équipes. Pour Bruno Goud (CNRS / Institut Curie) coordonnateur du projet, « PSL est un lieu unique au monde pour réaliser le projet Q-Life car il concentre le plus grand nombre d’équipes de haut niveau composées de chercheurs de différentes disciplines (physiciens, chimistes, biologistes, mathématiciens, informaticiens…). De plus, la recherche à l’interface Physique/Biologie a déjà une base très solide à l’Institut Curie. »

L’innovation passe par des méthodes quantitatives

Longtemps science de l’observation, la Biologie est devenue depuis peu une science prédictive. La description et la compréhension des évolutions, des mouvements et des interactions des systèmes biologiques en fonction de leur environnement chimique et physique a apporté de nombreuses réponses. L’étude des systèmes vivants est maintenant possible par des méthodes quantitatives issues en particulier de la physique statistique, de la mécanique des fluides et des mathématiques, et cela à différentes échelles : de la cellule à l’organisme. Les chercheurs développent ainsi des modèles capables de prédire un fonctionnement biologique (comme le comportement d’un facteur de transcription ou d’une cellule en migration).

La double compétence biologie – autre discipline scientifique est devenue un atout nécessaire pour explorer le futur des cellules et des organismes vivants.  

Le projet Q-Life se concentrera autour de 3 thèmes :

  • l’architecture dynamique du noyau,
  • l’organisation des membranes cellulaires,
  • et la communication intercellulaire.

Il nécessitera des développements technologiques, notamment en imagerie avec la mise au point de microscopes de nouvelle génération.

Défis transverses

L’ambition de Q-Life ne s’arrête pas à la recherche fondamentale. Sa volonté est également de former les leaders de demain. La création de masters interdisciplinaires permettra de former une nouvelle génération de scientifiques capables de mener des recherches aux interfaces. L’objectif est aussi d’accélérer le transfert de technologies puisque certains de ces projets auront un haut potentiel de valorisation. Cinq ingénieurs par an seront dédiés à l’aide à la création de start-up.  

Le projet Q-Life a été rédigé pour l’Institut Curie par Maxime Dahan, Edith Heard, Ana-Maria Lennon et Bruno Goud.