Recherche sur les sarcomes

Sarcomes : le point sur la recherche

15/03/2017
Partager
La recherche sur ces cancers rares, aujourd’hui très active, permet de mieux comprendre ces maladies et offrir de nouvelles perspectives de traitements, notamment pour les sarcomes.

Sarcomes : l’union fait la force

Les sarcomes étant des cancers rares, la recherche sur ces maladies est difficile. Les unités de recherche sur les sarcomes se sont donc pour la plupart regroupées en réseaux nationaux et internationaux. Les chercheurs peuvent ainsi partager leurs connaissances, analyser plus d’échantillons tumoraux, impliquer plus de patients dans les essais cliniques et travailler ensemble efficacement.

Sarcomes : à quoi sert la recherche ?

"La recherche scientifique sur les sarcomes permet d’avoir une meilleure compréhension des mécanismes biologiques liés à la transformation maligne des cellules de soutien et du développement de ces tumeurs complexes, explique Franck Tirode, chercheur dans l’unité Génétique et biologie des cancers du Centre de Recherche de l’Institut Curie. Elle permet aussi se préciser le classement des sarcomes par la caractérisation de leur profil génétique. Cette recherche dite "fondamentale" peut permettre d’améliorer le diagnostic et d’ouvrir la voie à des traitements nouveaux ou plus adaptés."

"Nous avons ainsi récemment découvert qu’une petite partie des sarcomes d’Ewing n’était pas associée au même mécanisme génétique que l’unité avait elle-même identifié, poursuit Franck Tirode. La meilleure connaissance de ce sarcome et la modification de son classement ne change pas forcément son traitement médical habituel, mais cela donne au médecin des indications sur la réponse à ce traitement. Surtout, cela ouvre la voie au développement de nouveaux médicaments pouvant cibler les anomalies détectées ou à l’utilisation de molécules anticancéreuses ayant déjà montré leur action sur un mécanisme biologique similaire dans d’autres cancers." 

De la science fondamentale au traitement des sarcomes

La recherche porte également sur les outils thérapeutiques de ces cancers, notamment la radiothérapie. L’utilisation de nanoparticules d’hafnium au sein de la tumeur associée à la radiothérapie a récemment été testée avec succès chez des patients atteints de sarcome localement avancé des tissus mous et fait actuellement l’objet d’un essai international. De nombreuses associations de médicaments de chimiothérapie à d’autres molécules sont également à l’étude. De nouveaux médicaments sont testés, appartenant en particulier aux "thérapies ciblées" qui agissent directement sur les phénomènes spécifiques aux signaux cellulaires associés à la prolifération et à la transformation malignes, par exemple les inhibiteurs de l’enzyme tyrosine kinase, inhibiteurs de MTor* et les inhibiteurs de la voie MET**.