Mélanome uvéal
Traitements du mélanome uvéal
Le choix du traitement se décide en fonction de l’âge du patient, de la taille de la tumeur, de sa localisation dans l’œil, de son extension au-delà de la sclère (blanc de l’œil) et de l’analyse histologique éventuelle. L’une des préoccupations majeures est la préservation de la vue. Les traitements conservateurs, qui permettent de détruire ou d’enlever la tumeur en préservant le globe oculaire, sont fondées sur la curiethérapie ou la protonthérapie.
Une attention toute particulière concerne en outre les patients à haut risque de rechute. Ceux-ci, s’ils présentent une tumeur de plus de 15 mm ou une altération génomique sur les chromosomes 3 ou 8, sont suivis intensément dans le cadre d’une importante étude, baptisée SALOME et coordonnée par l’Institut Curie, pour détecter le plus tôt possible les métastases. Cette étude préconise d’ores et déjà de proposer un suivi par imagerie IRM tous les six mois.
La curithérapie du mélanome uvéal
L’Institut Curie a la spécificité de pouvoir traiter les petites tumeurs de la partie antérieure de l’œil par disque d’iode radioactif (iode 125). Cette technique, qu’on appelle curiethérapie, consiste à appliquer une source radioactive directement au contact de l’œil, en protégeant les paupières et les glandes lacrymales. Le contrôle local de la tumeur est ainsi obtenu dans 95 % des cas.
La protonthérapie du mélanome uvéal
La protonthérapie consiste à irradier les tumeurs pour les détruire, avec une très grande précision. Avec les protons, la dose d’irradiation atteint la tumeur en un faisceau très étroit, préservant au maximum les tissus sains autour de la tumeur et dont la profondeur peut être mieux maîtrisée. La protonthérapie est une alternative avantageuse aux énucléations, permettant à la plupart des patients de conserver leur œil et de préserver leur vision.
L’Institut Curie dispose d’un des deux seuls centres de protonthérapie en France, sur son site d’Orsay (91). Il s’agit du 1er centre au monde de protonthérapie ophtalmologique en nombre de patients traités. Une salle de traitement est dédiée à la prise en charge des tumeurs ophtalmologiques.
La chirurgie du mélanome uvéal
L’ablation du mélanome uvéal avec préservation de l’œil n’est possible que pour certaines tumeurs. Si la tumeur est trop volumineuse, en cas de récidive ou de complications majeures du traitement conservateur, une ablation chirurgicale de l’œil doit être envisagée (énucléation). Les médecins installent alors un implant constitué d’une bille en corail sur laquelle sont greffés les muscles oculaires.
L'immunothérapie du mélanome uvéal
En cas de rechute métastatique, une immunothérapie par Tebentafusp peut être proposée à un patient s’il présente l’antigène leucocytaire humain HLA*A02:01, la forme la plus fréquente de HLA en Europe, concernant 45 % de la population environ. Ce facteur d’histocompatibilité HLA est présent sur toutes les cellules du corps humain et a un rôle que l’on pourrait assimiler à celui d’une pièce d’identité, transmis de parents à enfants. Le Tebentafsup n’est actif que si le patient présente HLA*A02:01. En cas d’échec du Tebentafusp ou si le patient n’est pas éligible, les autres immunothérapies ont une efficacité moindre. Néanmoins, une découverte récente à l’Institut Curie, réalisée après analyse du terrain génétique d’un millier de patients, a identifié un nouveau gène de prédisposition à cette maladie, MBD4. Les patients porteurs d’une mutation du gène MBD4 présentent des tumeurs associées à des taux élevés de mutations, induisant une augmentation significative de l’efficacité des immunothérapies.
L’Institut Curie, 1er centre de lutte contre le cancer en France
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