Dermographie réparatrice, une étape clé dans le parcours de reconstruction post-cancer du sein

1er centre européen de lutte contre le cancer du sein, l’Institut Curie étend son offre de soins auprès des femmes atteintes de cancer du sein et ayant fait le choix d’une reconstruction mammaire. Grâce au soutien sur trois ans de Malakoff Humanis Innovation Santé, l’institut renforce dès à présent pour ses patientes son offre de dermographie réparatrice, un acte-clé dans le parcours de reconstruction, et va développer ses activités au sein d’un Centre de soins de la Peau inédit.

Longtemps reléguée au second plan en oncologie, la peau est pourtant un organe à part entière, sensible aux traitements anticancéreux et aux interventions chirurgicales. Dans le cadre d’une mastectomie ou d’une tumorectomie, la disparition de l’aréole mammaire constitue une épreuve physique et psychologique pour de nombreuses femmes. La dermographie réparatrice, ou tatouage médical, permet de recréer cette zone avec un rendu naturel, contribuant ainsi à la restauration de l’image corporelle et de l’estime de soi.

Une expertise reconnue 

Depuis 2018, l’Institut Curie propose du tatouage médical à ses patientes, au bloc opératoire, en collaboration étroite entre infirmières spécialisées et chirurgiens plasticiens. Depuis 2020, Sarah Jemaï, infirmière, assurait cette activité de manière autonome avec une journée hebdomadaire dédiée.

Face à une demande croissante des patientes, l’Institut Curie renforce aujourd’hui son dispositif avec :

• Dès octobre 2025, l’extension à 2 jours de consultation en dermographie réparatrice par semaine, puis à 3 jours dès mai 2026, dans un cadre plus intimiste et accueillant, hors du bloc ;
• L’ouverture de consultations systématiques avant et après l’acte chirurgical pour un meilleur suivi des patientes ;
• La formation d’une deuxième infirmière spécialisée en dermographie réparatrice ;
• Un accès élargi à des encres médicales adaptées à toutes les carnations, pour un rendu plus fidèle et inclusif.

L’Institut Curie étendra cette activité de tatouage médical au camouflage de cicatrices liées aux opérations chirurgicales, grâce à la formation en microblending de ses professionnelles de santé, dès septembre 2026.

Un accès équitable, pour toutes les femmes

Aujourd’hui encore, certaines femmes doivent assumer des frais élevés lorsqu’elles se tournent vers des tatoueurs artistiques en dehors du cadre hospitalier. 

L’Institut Curie souhaite promouvoir un accès équitable à la dermographie réparatrice, quel que soit le lieu de résidence ou les ressources des patientes, en développant des liens partout en France avec des professionnels du soin spécialisés en tatouage de la plaque aréolo-mamelonnaire et avec des acteurs du tatouage esthétique de reconstruction. 

Un projet intégré au futur Centre de soins de la Peau

Le développement de ces activités s’inscrit dans le cadre de la création d’un Centre de soins de la Peau à l’Institut Curie, une première en France. Ce centre offrira un parcours de soins global, de la prévention à la reconstruction, dans un environnement moins médicalisé, favorisant le bien-être des patients.