Actualité - Innovation

Claire Wilhelm décroche un ERC pour le projet NanoBioMade

01/12/2021
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Le Conseil Européen de la Recherche attribue un ERC Consolidator, l’un des financements européens les plus convoités, à l’équipe Macromolécules et Microsystèmes en Biologie et en Médecine pour son projet NanoBioMade sur une durée de 5 ans.

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Les possibilités thérapeutiques qu’offrent les nanoparticules magnétiques ou les vésicules extracellulaires semblent les rendre essentiels pour la médecine de demain, en particulier en oncologie. Néanmoins, pour que ces thérapies innovantes deviennent des outils incontournables, il reste à s’affranchir totalement des risques d’une possible toxicité des nanoparticules, ou résoudre le coût de la bio-production des vésicules.

Le projet ERC pour European Research Concil NanoBioMade porté par Claire Wilhelm, directrice de recherche (DR1) au sein de l’équipe Macromolécules et Microsystèmes en Biologie et en Médecine (MMBM) du laboratoire Physico-Chimie Curie (PCC, UMR168), propose une bio-ingénierie magnétique des vésicules extracellulaires qui sera réalisée uniquement par les cellules elles-mêmes. En effet, l’équipe vient de montrer que les cellules souches humaines étaient capables d’effectuer une synthèse biogénique de nanoparticules magnétiques, qui est à rapprocher de la présence de cristaux magnétiques dans notre organisme (en particulier dans le cerveau). Il reste à mettre en place cette synthèse à partir de sels de fer, non magnétique, par des approches biochimiques et de biologie moléculaire. En parallèle de cette biosynthèse magnétique, des technologies de rupture (optiques, hydrodynamiques, microfluidiques) seront explorées pour produire massivement des vésicules extracellulaires, tout en les rendant magnétiques, via l’encapsulation de nanoparticules chimiques ou biogéniques.

Le vecteur final « bio-made » produit exclusivement par nos cellules souches devrait combiner les atouts des nanoparticules (hyperthermie, imagerie, guidage magnétique) et ceux des vésicules pour le diagnostic et les thérapies ciblées et personnalisées, en un vecteur inédit au potentiel anticancéreux possiblement inégalé.

Grâce à ce financement ERC, l’équipe pourra approfondir ces travaux d’envergure pendant 5 ans, à compter du mois de février 2021.