Qu'est-ce que le cancer du poumon ?

Le cancer du poumon est le deuxième cancer le plus fréquent chez l’homme (33 438 nouveaux cas en 2023) après celui de la prostate, et le troisième chez la femme (19 339 nouveaux cas en 2023), après le cancer du sein et le cancer colorectal.  Il est aussi la première cause de mortalité par cancer chez l’homme et la seconde cause de mortalité par cancer chez la femme après le cancer du sein. Il survient en moyenne à l’âge de 68 ans*.

Après une augmentation jusqu’à la fin des années 1990, l’incidence du cancer du poumon et sa mortalité tendent à diminuer chez l’homme, tandis qu’elles continuent de croître chez la femme. Ces variations s’expliquent par le décalage entre l’évolution des pratiques (diminution du tabagisme masculin et augmentation du tabagisme féminin) et l’apparition des cancers liés à ces consommations, 20 à 30 ans plus tard.

Le tabagisme est en effet le principal facteur de risque de cancer du poumon. Mais certains composés (amiante, gaz d’échappement des moteurs diesel, hydrocarbures polycycliques aromatiques, certains rayonnements ionisants, radon, silice, cadmium…) * sont aussi reconnus comme agents cancérigènes pulmonaires pour l’homme. Tout patient, fumeur ou non, doit donc faire l’objet d’une recherche d’exposition professionnelle à un cancérogène, justifiant ensuite d’une déclaration et d’une indemnisation potentielle. 
Enfin des antécédents familiaux et des prédispositions génétiques (variantes des gènes p53 et EGFR notamment) augmentent le risque de cancer du poumon.

Il existe deux groupes principaux de cancer du poumon : 
-    Les cancers bronchiques à petites cellules (CPC) : étroitement liés à la consommation tabagique, ils représentent 15% des cancers du poumon.
-    Les cancers bronchiques non à petites cellules (CBNPC) : ils représentent plus de 80 % des cancers du poumon et regroupent les adénocarcinomes (60 % des cas), les carcinomes épidermoïdes (30 % des cas) et les carcinomes à grandes cellules (plus rares).

La prise en charge de ces tumeurs est très différente et doit être personnalisée pour chaque patient.

*Source INCa