Chirurgie cancer du sein

Cancer du sein : les traitements locaux

25/03/2017
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Une fois le cancer du sein détecté et qualifié, les médecins vont établir le protocole de soins le plus adapté à la patiente. Il varie en fonction du type de cancer, mais aussi de son avancement et de l’état général de la patiente. La chirurgie est presque toujours le traitement de première intention des cancers du sein non métastatiques : elle est pratiquée dans 80% des cas si l’état de la patiente le permet. Chaque région mammaire bénéficie d’une technique chirurgicale dédiée et adaptée.

La tumorectomie

C'est la chirurgie la moins invasive : la tumeur est retirée mais la glande mammaire est préservée au maximum. On parle de chirurgie conservatrice, elle concerne 75% des cas. Cette technique est suffisante  si le cancer en est à un stade précoce. Le traitement se fait généralement en ambulatoire : la patiente ne dort pas à l’hôpital et rentre chez elle le jour-même de l’opération.

La mastectomie

Elle consiste en l’ablation totale de la glande mammaire, tout en épargnant les muscles pectoraux. Elle peut s’imposer si la tumeur est importante, s’il y a plusieurs foyers tumoraux ou des lésions précancéreuses étendues dans le sein. Cette chirurgie plus lourde nécessite généralement une hospitalisation de 2 à 3 jours.

La technique du ganglion sentinelle

Elle permet aujourd’hui d’éviter d’enlever tous les ganglions de la zone s’ils ne sont pas touchés. Dans le cas de tumeurs de moins de 2 cm, le chirurgien enlève, en même temps que la tumeur, le premier ganglion que rencontre la lymphe circulant dans le système lymphatique drainant la tumeur. C’est le premier à être atteint si les cellules tumorales circulent dans la lymphe. "S’il est atteint, toute la chaîne ganglionnaire est enlevée, explique le Dr Séverine Alran. On parle de curage ganglionnaire ou axillaire. Chirurgiens, anatomopathologistes et médecins nucléaires affinent alors les traitements  post-chirurgicaux." Si le ganglion sentinelle est sain, la chaîne n’est pas enlevée et la patiente évite ainsi des séquelles lourdes, telles qu’un potentiel lymphœdème, une accumulation de la lymphe dans le bras du côté opéré.

La radiothérapie

Elle fait aussi quasiment toujours partie du protocole de soins pour un cancer du sein, notamment après une chirurgie conservatrice. Objectif : détruire, grâce à une irradiation ciblée, d’éventuelles cellules tumorales résiduelles.

L’hypofractionnement

En radiothérapie, l’hypofractionnement revient à délivrer une dose plus élevée par séance, optimale ciblée afin de pouvoir réduire la durée totale de traitement de 5 à 7 semaines vers 3 à 4 semaines. Ce type de traitement présente donc un avantage majeur pour les patientes. A l’Institut Curie, un quart des patientes atteintes d’un cancer du sein est actuellement traité par l'hypofractionnement.