Consultation Nicolas Girard

Cancers du sang : les leucémies aiguës

05/06/2019
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D’évolution très rapide, ces cancers du sang peuvent, s’ils ne sont pas traités, rapidement devenir fatals. Les leucémies aiguës myéloïdes (LAM) se développent principalement chez les adultes de plus de 60 ans, alors que plus de 40 % des leucémies aiguës lymphoïdes (LAL) sont diagnostiquées chez les moins de 15 ans.

Le traitement des LAM et des LAL repose quasi exclusivement sur la chimiothérapie. Les LAM, environ 2800 diagnostiquées en France en 2012, sont classées en 7 sous-types en fonction des cellules d’origine et des anomalies rencontrées. Toutefois la prise en charge initiale varie peu en fonction de ces sous-types. Le but des traitements est de détruire les cellules leucémiques dans la moelle osseuse pour permettre la restauration des populations sanguines saines dans le sang.

La chimiothérapie, principale arme contre la leucémie aigue

Le traitement des LAM et des LAL débute par une cure de chimiothérapie dite « d’induction » : elle a pour objectif de détruire toutes les cellules de la moelle osseuse. La conséquence est une période de plusieurs semaines d’aplasie, définie par la disparition des cellules sanguines aussi bien dans la moelle que dans le sang avec pour conséquence la perte transitoire de toute défense immunitaire. Pendant cette période, le patient est hospitalisé pour réduire ses risques d’infection. Le recours à des antibiotiques et des transfusions de plaquettes et de globules rouges peut être nécessaire. La réalisation de myélogrammes – analyse de la moelle osseuse – permet d’évaluer la régénération des cellules du sang et la disparition des cellules cancéreuses. Dès lors que les proportions de cellules sont revenues à la normale, le patient est considéré en "rémission".

Consolider la rémission

Des cures de chimiothérapie dite "de consolidation" sont ensuite nécessaires pour éviter ou retarder les rechutes.

Selon les facteurs pronostiques initiaux – nature de leucémie, âge du patient, etc. – et la réponse à l’induction, une allogreffe de cellules souches peut parfois être proposée correspondant à une séance complémentaire de chimiothérapie suivie d'une transfusion de cellules souches provenant d’un donneur (trouvé au sein de la famille ou sur le fichier de donneurs volontaires)