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Cancers du sang : les leucémies chroniques

05/06/2019
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Les leucémies chroniques évoluent lentement, relevant parfois d’une simple surveillance. L’essor des thérapies ciblées a par ailleurs encore amélioré la prise en charge de ces cancers du sang.

Leucémie myéloïde chronique (LMC) : la révolution des thérapies ciblées

Avec 800 cas diagnostiqués en 2012, cette leucémie est relativement rare. Elle se développe suite à une altération dans un globule blanc se trouvant dans la moelle osseuse. Elle est due à la fusion entre deux chromosomes, supports de l’information génétique. Pour une raison inconnue, les chromosomes 9 et 22 se mélangent, aboutissant à la formation d’un chromosome aberrant dit « chromosome Philadelphie » et surtout à la fusion du gène BCR avec l’oncogène ABL, « oncogène » connu pour son rôle dans la prolifération cellulaire. Cette fusion aboutit à la production d’une protéine anormale à l’origine de la LMC. Cette découverte réalisée dans les années 60 a permis la mise au point d’une des premières thérapies ciblées en cancérologie : l’imatinib qui se fixe sur la protéine anormale et la neutralise.

L’arrivée de cette thérapie a permis d’améliorer la prise en charge des LMC. Depuis, d’autres inhibiteurs ont vu le jour, offrant aux patients de nouvelles options thérapeutiques. Ces traitements permettent de contrôler la maladie et, le plus souvent, d’éviter sa transformation en leucémie aiguë.

 

Leucémie lymphoïde chroniques (LLC) : vers la guérison

Les LLC se développent au détriment de deux types de globules blancs, les lymphocytes T ou B. Dans la majorité des cas, ce sont les lymphocytes B qui deviennent tumoraux et accumule dans moelle osseuse, le sang et/ou les ganglions, empêchant parfois bon fonctionnement des autres cellules sanguines.

Près de 4500 personnes ont été diagnostiquées pour une LLC en 2012. Ces leucémies surviennent principalement chez des personnes de plus 65 ans. Elles sont classées en 3 stades, en fonction de l’étendue de la maladie. Plus de 60 % de ces leucémies sont considérées comme de bon pronostic, peu étendues, peu évolutives, 30 % présentent un risque intermédiaire et moins de 10 % constituent une forme agressive au moment du diagnostic.

Le plus souvent les personnes présentant des formes de bon pronostic ne recevront de traitement que si une évolution de leur maladie est constatée.

Dès lors qu’un traitement est préconisé, les hématologues ont à leur disposition plusieurs options, allant des chimiothérapies classiques aux thérapies ciblées. En conséquence, le pronostic de ces leucémies n’a cessé de s’améliorer au fil des ans, notamment avec l’introduction de la fludarabine et du rituximab. Il n’est pas encore possible de parler de guérison. Cependant, certains patients ne rechutent pas ou très tardivement après un premier traitement.