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Oncogénétique

Exemple des prédispositions aux cancers du sein et de l’ovaire
Les altérations des gènes BRCA1, BRCA 2, PALB2, RAD51 (et d’autres moins fréquentes) augmentent le risque de survenue de cancer du sein et de l’ovaire.
"Avec un risque de 12% de développer un cancer du sein au cours de la vie – le plus souvent après 50 ans -, nous sommes toutes à risque de cancer du sein. Cependant, les femmes porteuses d’une altération du gène BRCA1 ont un risque de 72 % de développer un cancer du sein et 44 % un cancer de l’ovaire à 80 ans. Pour les femmes porteuses d’une altération sur BRCA2, les risques sont respectivement de 69 % et 17 %", précise la Pre Dominique Stoppa-Lyonnet, cheffe du service de génétique de l’Institut Curie, qui a créé en 1991 l’une des premières consultations de génétique dédiées aux prédispositions aux cancers du sein.
On estime que 120 000 femmes pourraient être prédisposées au cancer du sein en France. Parmi les critères d’orientation d’une patiente atteinte d’un cancer du sein ou de l’ovaire vers une consultation de génétique, figurent des critères familiaux (présence de plusieurs cancers du sein et/ou de l’ovaire dans la même branche familiale, et ce d’autant plus si le diagnostic a été porté avant 50 ans) mais aussi des critères plus individuels : par exemple diagnostic d’un cancer du sein avant 41 ans ou un cancer du sein triple négatif avant 61 ans, ou d’un cancer de l’ovaire de haut grade quel que soit l’âge ou diagnostic d’un cancer du sein chez l’homme. Ces critères d'indication de tests génétiques sont en évolution constante.
Le suivi des femmes porteuses d’une prédisposition génétique repose principalement sur la réalisation d’examen médicaux – IRM et mammographie –, le plus souvent à partir de l’âge de 30 ans, afin de repérer le plus tôt possible la survenue d’un cancer.
« Environ 10 % femmes concernées préfère avoir recours à l’ablation préventive des glandes mammaires en France. Après 40 ans, on recommande l’ablation des ovaires aux femmes porteuses d’une prédisposition liées au gène BRCA1. Cette recommandation est différée à 45 ans dans un contexte BRCA2 » précise Pre Dominique Stoppa-Lyonnet.
Ces décisions ne sont pas faciles à prendre et une équipe pluridisciplinaires composée de gynécologues, de chirurgiens et de psychologues est disponible au sein d’un réseau d’aide au suivi pour accompagner ces femmes dans leurs décisions quelles qu’elles soient.
A ce jour le suivi est sensiblement le même pour toutes les femmes porteuses d’une altération génétique. Il reste encore à affiner les connaissances sur le risque individuel de développer une tumeur. A cette fin, Nadine Andrieu et Fabienne Lesueur, responsables de l’équipe Épidémiologie génétique des cancers (Inserm/Institut Curie) mènent plusieurs études.
« L’identification des gènes BRCA1 et BRCA2 a largement participé à améliorer la compréhension des prédispositions au cancer du sein. Toutefois, plusieurs arguments biologiques et épidémiologiques suggèrent que les facteurs environnementaux ou de style de vie et en particulier les facteurs gynéco-obstétriques peuvent modifier le risque de cancer associé aux mutations de ces gènes » notent les chercheuses. La découverte de ces facteurs de risque permettra in fine une meilleure estimation des risques individuels et donc de personnaliser les stratégies de dépistage et de suivi.
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