Essais cliniques précoces : le parcours du patient au sein d’une UIC

24/06/2019
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Tout patient qui participe à un essai clinique de phase I, dite phase précoce, est accompagné par une équipe pluridisciplinaire. Voici les étapes qui jalonnent ce parcours de soin.

Parcours patient Essais précoces

Après avoir été adressé par son médecin oncologue, le patient est orienté vers une consultation d’annonce d’entrée dans un essai précoce, dont l’objectif est de signer un consentement éclairé. Puis, le patient doit passer une visite de screening (ou visite d’inclusion) et un bilan médical (prélèvements sanguins, analyses urinaires, électrocardiogramme…) avec une infirmière spécialisée en recherche clinique. L’objectif est de vérifier tous les critères d’inclusion. Il s’agit en somme de valider la participation du patient dans l’essai clinique. « C’est aussi l’occasion de prendre le temps de leur présenter le service, de leur expliquer comment va se dérouler la journée et de répondre à leurs questions, explique Kristina Keller, infirmière en recherche clinique. On leur précise par exemple de prévoir une journée entière au minimum sur place. C’est vrai que c’est contraignant pour eux, mais c’est nécessaire et généralement ils sont contents d’être inclus dans l’essai et d’essayer autre chose. »

Après toutes ces analyses, le moment est venu de commencer le traitement, dont la durée dépend de chaque essai clinique. En moyenne, il se déroule selon plusieurs cycles, un cycle de traitement prenant entre trois semaines et un mois.

Suivant un planning très précis, les patients passent entre quelques heures et plusieurs jours au D3i. Entre examen, perfusions et électrocardiogrammes, attente du traitement commandé à la pharmacie, les infirmières et aides-soignantes sont attentives aux patients anxieux mais positifs. « L’équipe est très rassurante, à l’écoute et attentive, témoigne Brigitte, patiente dans le département essais précoces à l’Institut Curie. Cette bienveillante est très importante pour moi car je viens toutes les semaines. Et même si on est amené à attendre, on sent une certaine proximité avec l’équipe médicale, on se sent bien accompagné. » Philippe, un autre patient du D3i approuve : « Quand je viens, il y a toujours du stress, mais des accompagnements sont proposés, on peut parler à une psy ou même bénéficier de massages pour se détendre. Au final, ce passage à l’Institut Curie m’apaise et me fait du bien. »

Le suivi des éventuels effets secondaires est très rigoureux. « Dès l’arrivée des patients à l’UIC, on leur demande comment s’est passée l’inter-cure, s’ils ont noté des effets secondaires notamment, et on refait des examens et prélèvements », souligne Kristina Keller. L’objectif est en effet d’identifier au plus vite la réponse thérapeutique et si besoin d’adapter le traitement. C’est pourquoi de nombreux examens cliniques, sanguins et radiologiques sont effectués tout au long de l’essai.

À la fin de l’étude, le patient est informé, s’il le désire, des résultats globaux de l’essai.