Cancers du sein : l'expertise de l'Institut Curie

01/02/2019
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Le cancer du sein touche 58000 femmes en France chaque année. 1 femme sur 8 sera un jour concernée. Heureusement, grâce aux progrès de la recherche, les taux de guérison sont très élevés. L’Institut Curie est leader dans la prise en charge des cancers du sein avec 7 476 patientes traitées chaque année au sein de ses hôpitaux.

Nicolas Pouget
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Le cancer du sein, qu’est-ce que c’est ?

Le cancer du sein est une tumeur qui se développe à partir des cellules constituant la glande mammaire. Il existe plusieurs types de tumeurs.

  • On parle de carcinome in situ si les cellules cancéreuses sont confinées au niveau des canaux ou des lobules du sein. Si les cellules cancéreuses ont traversé la membrane dite "basale" des canaux ou des lobules et ont envahi les tissus avoisinants, il s'agit d'un carcinome infiltrant. Les cellules cancéreuses peuvent se propager soit dans les ganglions situés sous l'aisselle, soit par voie veineuse.
  • Les progrès de la recherche permettent aujourd’hui de distinguer trois grands types de tumeurs : le cancer de type luminal A ou B, le cancer de type HER2 et le cancer de type basal-like.
  • Deux gènes de prédisposition au cancer du sein ont été identifiés, nommés BRCA1 et BRCA2. 60 000 femmes seraient porteuses de l’une de ces deux mutations génétiques. Elles peuvent être transmises par n’importe lequel des deux parents et augmentent considérablement le risque de développer, un jour, un cancer du sein ou de l’ovaire. Un suivi adapté est proposé aux femmes identifiées comme porteuses de l’une de ces mutations.

Le traitement du cancer du sein dépend de l’étendue du cancer au moment du diagnostic. Il comprend généralement l’ablation de la tumeur (ou du sein lorsque le cancer s’est propagé), voire des ganglions afférents. Aujourd’hui, la technique du ganglion sentinelle (le fait de prélever le ganglion le plus proche du sein) permet de déterminer lors de l’opération s’il faut ou non retirer toute la chaîne ganglionnaire. La chirurgie est souvent complétée par de la chimiothérapie et de la radiothérapie.

La prise en charge du cancer du sein à l'Institut Curie

L’Institut Curie est centre de référence dans le traitement des cancers du sein. Les plus grands experts prennent en charge les patientes selon les protocoles les plus adaptés. L’innovation est au cœur de la prise en charge des cancers du sein.

  • L'institut Curie propose un parcours facilité qui permet de rassembler un maximum d'informations tout en vous évitant des venues multiples à l'hôpital avant les traitements. Lorsque le dossier médical le permet, les patientes sont opérées le matin et peuvent rentrer chez elles le soir-même. En savoir plus sur le parcours patient
  • Des techniques plus douces font leurs preuves. Par exemple, plusieurs interventions chirurgicales, y compris des mastectomies (ablation totale du sein), ont eu lieu sous hypnose. Cette technique permet d’éviter les complications potentielles et la fatigue liées à une anesthésie générale.
  • L’Institut Curie est aussi leader en termes de reconstruction après un cancer du sein. Une reconstruction qui doit d’abord se faire sur le plan psychologique. La reconstruction physique n’est ensuite pas systématiquement choisie. Une partie de la mission des intervenants de l’Institut Curie consiste à aider les patientes dans leur cheminement. 

La recherche sur le cancer du sein

L’Institut Curie participe à plus d’une vingtaine d’essais cliniques « cancer du sein », axés sur différentes thématiques.

  • La médecine de précision. Pour certains types de cancers, on connait les biomarqueurs caractéristiques de la tumeur. En les repérant systématiquement, on peut proposer au patient le traitement, s’il existe, qui correspond précisément à la nature de sa tumeur. Pour le cancer du sein, 4 biomarqueurs (HER2, ER, PR, Ki67) sont déjà recherchés en routine. D’autres doivent être validés par des essais cliniques.
  • Les thérapies ciblées. Elles présentent de nombreux avantages : à la différence des chimiothérapies, qui s’attaquent à toutes les cellules à division rapide de l’organisme, saines ou cancéreuses, les thérapies ciblées bloquent plus spécifiquement les cellules tumorales.
  • Le développement de nouvelles méthodes diagnostiques est également au cœur des préoccupations. Les techniques d’imagerie notamment se perfectionnent.
  • La détection de cellules tumorales circulantes (les cellules cancéreuses qui se "détachent" de la tumeur et circulent dans l’organisme avant de s’implanter sur un autre organe pour s’y développer) par une simple prise de sang devrait permettre de mieux suivre l’évolution de la maladie dans sa phase métastatique et ainsi d’adapter le traitement. Cette méthode est plus rapide et moins invasive que les biopsies.

Découvrir les essais cliniques en sénologie de l'Institut Curie