Cancers de la thyroïde

Cancers de la thyroïde

Qu’est-ce que les cancers de la thyroïde ?

La thyroïde est une glande endocrine qui fabrique les hormones thyroïdiennes, qui influent sur la production d’énergie et de chaleur, l’alimentation, le rythme cardiaque... On estime à près de 7 700 le nombre de nouveaux cancers de la thyroïde en France en 20231 , plus souvent chez les femmes (73 % des nouveaux cas).

L’Institut Curie est un centre expert du réseau TUTHYREF (TUmeurs THYroïdiennes REFractaires), qui réunit des endocrinologues, oncologues, chirurgiens, anatomopathologistes…, pour une meilleure prise en charge des cancers réfractaires de la thyroïde. Créé en 2009, ce réseau est soutenu par l’INCa (Institut national du cancer).

Les cancers de cet organe situé à l’avant du cou, juste au-dessus du larynx, se développent à partir d’une cellule de la thyroïde, qui se transforme et se multiplie de manière anarchique.

Deux principales catégories de cancers de la thyroïde existent, provenant de deux types cellulaires différents : les cancers de la thyroïde de souche folliculaire et ceux d’origine médullaire. 

  • Les cancers de la thyroïde de souche folliculaire, les plus fréquents, sont issus des thyréocytes, cellules qui produisent les hormones thyroïdiennes. 
    Dans plus de 90 % des cas, ces cancers sont différenciés. Cela signifie qu’ils ont des caractéristiques semblables aux tissus cellulaires normaux et qu’ils ont tendance à se développer lentement. Ils sont donc à très bon pronostic. Ils sont aussi capables de capter l’iode, ce qui est intéressant en termes de traitement. Parmi eux, deux sous-types se démarquent, les papillaires (75 %) et les folliculaires (15 %). 
    Dans 5 % des cas environ, ces cancers sont peu différenciés, se développent plus rapidement et sont plus graves. D’autres cancers très rares sont dits anaplasiques. Indifférenciés, ils sont particulièrement graves et nécessitent un traitement urgent. Leur nombre ne dépasse pas 100 nouveaux cas par an en France.
     
  • Le second type de cancers de la thyroïde, d’origine médullaire, se développe aux dépens des cellules localisées autour des follicules – appelées cellules C parce qu’elles produisent la calcitonine, une hormone qui régule le métabolisme du phosphore et du calcium. 
    Il existe une prédisposition génétique pour certains de ces cancers rares, qui représentent 5 % des cancers de la thyroïde. Leur gravité est variable.  


Facteurs de risque des cancers de la thyroïde

Il existe peu de facteurs de risque des cancers de la thyroïde. La grande majorité des cancers de la thyroïde n’ont d’ailleurs pas de facteur de risque identifiés. Le plus courant concerne les antécédents de radiothérapie dans l’enfance, sachant qu’aujourd’hui les techniques permettent de limiter l’irradiation de la thyroïde. Les médecins vont donc être particulièrement attentifs aux patients d’une vingtaine d’années qui ont été traités contre une leucémie par exemple.

Quelques syndromes de prédisposition génétique sont également possibles mais ils sont rares. Certaines maladies génétiques, comme le syndrome de Cowden (mutation du gène PTEN), ou encore la mutation du gène DICER1, augmentent le risque de cancers différenciés de la thyroïde de souche folliculaire. Une mutation sur le gène RET a par ailleurs été identifiée comme favorisant le développement d’un cancer médullaire de la thyroïde.

 

[1] Source : INCa

L’Institut Curie, 1er centre de lutte contre le cancer en France

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