Symptômes et diagnostic des cancers de la thyroïde

L’âge moyen du diagnostic d’un cancer de la thyroïde est de 58 ans. Il se manifeste généralement par la présence d’un nodule, découvert par hasard lors d’une palpation du cou ou au cours d’un examen d’imagerie médicale (scanner, PET scan ou doppler des carotides) effectué pour un autre motif. Ce peut être plus rarement dans le cas où le patient se plaint d’une gêne au niveau du cou ou d’un changement dans la voix. 

Certains cancers médullaires de la thyroïde ont pour particularité de provoquer des symptômes en rapport avec une sécrétion hormonale excessive de calcitonine, comme des flushs (bouffées de chaleur, rougeur), des diarrhées…, qui sont autant d’éléments de diagnostic. Un dosage de la calcitonine permet d’établir si le cancer est médullaire ou non. Le médecin peut aussi interroger le patient sur ses antécédents personnels et familiaux.

Les nodules de la thyroïde sont assez fréquents et liés avec l’âge : 20 % à 20 ans, 30 % à 30 ans… 50 % à 50 ans, etc. Néanmoins, il convient de bien dissocier parmi les nodules un cancer de la thyroïde, puisque seuls 5 à 10 % sont malins².

Pour s’en assurer, l’Institut Curie a la particularité de proposer un parcours dédié pour examiner ces nodules et les trier entre bénins et cancéreux. Ce parcours Nodule thyroïdien, assuré par des experts en endocrinologie et en radiologie notamment, permet d’effectuer le diagnostic de cancer potentiel en pratiquant une série d’examens complémentaires (bilan sanguin, échographie du cou, cytoponction du nodule…) – en fonction de l’aspect (marges irrégulières, microcalcifications…) et de la taille du nodule. L’analyse des cellules après cytoponction permet de déterminer un score de suspicion de malignité du nodule, selon le système international de Bethesda, qui standardise les critères diagnostiques et la prise en charge des nodules thyroïdiens. Cette classification reconnaît six catégories cytologiques et propose pour chaque catégorie des recommandations. Elle pose ainsi une indication de traitement, discutée en réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP). 

[2] Source : InfoCancer