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Cancers du système nerveux central

Traitements des cancers du système nerveux central
Les dossiers des patients souffrant d’un cancer du système nerveux central sont discutés lors de réunions de concertation pluridisciplinaire dédiées, réunissant divers spécialistes comme les neurochirurgiens, les oncologues médicaux, les hématologues, les oncologues radiothérapeutes, les radiologues, les anatomo-pathologistes, les pédiatres ... Dans le cas de pathologies rares ou complexes, une concertation inter-régionale, nationale voire internationale est également mise en œuvre. L’objectif ? Offrir d’emblée au patient le traitement le plus personnalisé possible.
Celui-ci repose sur la chirurgie en première intention, en combinaison éventuellement avec la chimiothérapie, la radiothérapie ou les thérapies ciblées. Il est en général couplé à des médicaments de support, tels les corticoïdes, qui diminuent l’œdème cérébral, les anti-épileptiques et les antalgiques.
L’Institut Curie travaille en partenariat avec plusieurs établissements (l’hôpital Foch, le GHU Paris psychiatrie et neurosciences Sainte-Anne, l’AP-HP), tant pour les interventions en neurochirurgie que pour l’expertise anatomopathologique et le suivi neurologique.
La chirurgie des cancers du système nerveux central
Les opérations chirurgicales sur le système nerveux étant très délicates, elles sont minutieusement préparées à l’aide de l’imagerie médicale pour repérer précisément les zones à cibler.
L’intervention s’effectue généralement par craniotomie : le chirurgien incise le crâne pour accéder à la tumeur. Il l’enlève complètement lorsque c’est possible, ou partiellement si les risques de causer des dommages aux zones du cerveau voisines sont trop importants. Cette « exérèse partielle » permet de réduire le volume de la tumeur (donc la compression qu’elle pourrait exercer dans le cerveau) et de la rendre plus facile à traiter par radiothérapie ou chimiothérapie.
La radiothérapie des cancers du système nerveux central
Là encore, pour cibler la tumeur le plus efficacement possible et ne pas endommager d’autres zones du cerveau, la radiothérapie est réalisée avec une grande précision : un masque sur-mesure est d’ailleurs fabriqué pour maintenir la tête immobile dans la bonne position pendant chaque traitement.
L’Institut Curie, qui dispose du plateau technique de radiothérapie le plus complet d’Europe, met en œuvre des techniques de pointe contre les tumeurs du système nerveux central :
- la radiothérapie en modulation d’intensité : ce traitement est le standard actuel, qui permet de sculpter la dose délivrée en fonction du volume ciblé de la tumeur, limitant ainsi l’atteinte des tissus environnants,
- la radiothérapie stéréotaxique : des rayonnements ionisants sont distribués en quelques séances à forte dose et avec une grande précision,
- la protonthérapie : au lieu d’utiliser des rayons X, cette technique fait appel aux protons afin de délivrer la dose maximale de rayonnements dans la tumeur tout en épargnant les cellules alentours, et donc en limitant effets secondaires et séquelles. La technique est utilisée prioritairement pour les tumeurs de l’enfant, de l’œil et de la base du crâne, mais aussi pour les tumeurs des adolescents et jeunes adultes et les tumeurs bégnines. Sur son site d’Orsay, en Essonne, l’Institut Curie dispose d’un des trois seuls centres de protonthérapie de France et celui-ci se place au troisième rang mondial en nombre de patients traités.
La chimiothérapie des cancers du système nerveux central
En fonction du type de tumeur et de ses caractéristiques moléculaires, de son extension et de l’état général du patient, la chimiothérapie peut être envisagée. Elle est ainsi souvent prescrite pour les glioblastomes, les lymphomes cérébraux ou les médulloblastomes, principalement à la suite de la chirurgie.
Les thérapies ciblées des cancers du système nerveux
Certaines tumeurs présentent des anomalies génétiques susceptibles de répondre à des thérapies ciblées. C’est notamment le cas des gliomes présentant des anomalies du gène BRAF, des tumeurs métastatiques du poumon associées à une anomalie de la voie EGFR, ou de celles du sein avec une anomalie de la protéine HER2.
Les champs électriques alternatifs contre le glioblastome
Contre le glioblastome, un dispositif complémentaire aux chimiothérapie et radiothérapie post-opératoires est mis en place : non invasif et non douloureux, il consiste à placer des électrodes à la surface du crâne afin d’émettre des champs électriques qui perturbent les divisions des cellules cancéreuses. Cette technique a démontré son efficacité dans la survie sans progression de ce cancer.