Le cancer de l’endomètre

Le cancer de l’endomètre

Traitement du cancer de l'endomètre

Le traitement du cancer de l’endomètre repose prioritairement sur la chirurgie, plus ou moins étendue en fonction du stade de la tumeur. Cette chirurgie peut être complétée par de la radiothérapie, de la curiethérapie, de la chimiothérapie. En cas de lésion secondaire (métastase) l’hormonothérapie ou de l’immunothérapie peuvent être également proposées. Le choix de ces traitements complémentaires va dépendre de l’étendue du cancer de l’endomètre, ainsi que des facteurs de risque de récidive, déterminés par des analyses de biologie moléculaire, dont l’Institut Curie a l’expertise avec son laboratoire de génétique somatique.

Grâce à son expertise dans les cancers gynécologiques, l’Institut Curie a développé un algorithme d’aide aux prises de décision pour la Société européenne de gynéco-oncologie (ESGO).

Dans le cas de cancer de l’endomètre très précoce et en cas de désir de grossesse, un traitement par progestatif peut être discuter en réunion de concertation pluridisciplinaire à visée de préservation de la fertilité. Dans ce contexte, le prise en charge est discutée dans le cadre du réseau PREFERE.

La chirurgie du cancer de l’endomètre

La prise en charge des patientes atteintes d’un cancer de l’endomètre de stade précoce débute généralement par la chirurgie. Réalisée par un chirurgien expérimenté, l’intervention, appelée hystérectomie totale (ablation de l’utérus et du col) avec annexectomie bilatérale (ablation des ovaires et des trompes), consiste à supprimer la tumeur et effectuer une stadification précise de la pathologie pour déterminer les éventuels traitements adjuvants. Le choix du type d’intervention est discuté en réunion de concertation pluridisciplinaire, qui rassemble différents médecins de diverses disciplines pour définir la meilleure stratégie de traitement.

Dans le cadre de la stadification, il est généralement recommandé de procéder au retrait des ganglions du pelvis. A l’Institut Curie, le seul retrait du ganglion lymphatique le plus proche de la tumeur, appelé ganglion sentinelle, est l’approche privilégiée lorsque cela est possible. Cette technique évite d’enlever toute la chaîne ganglionnaire, si elle n’est pas envahie par des cellules cancéreuses.   

La radiothérapie et la curiethérapie du cancer de l’endomètre

Un traitement par radiothérapie du cancer du corps de l’utérus complète souvent la chirurgie, afin d’éliminer d’éventuelles cellules cancéreuses à l’aide de rayonnements ionisants. Il peut aussi la remplacer quand la chirurgie est impossible ou si le cancer de l’endomètre est localement avancé.

La radiothérapie externe et la curiethérapie peuvent être utilisées séparément ou être combinées.

La curiethérapie consiste à introduire une source radioactive, souvent de l’iridium, à l’aide d’un applicateur. La précision de la curiethérapie permet de libérer des doses d’irradiation très élevées et très ciblées, en limitant ainsi les effets secondaires. 

La chimiothérapie du cancer de l’endomètre

La chimiothérapie peut être proposée en plus de la chirurgie et de la radiothérapie afin de diminuer le risque de récidive selon la présentation initiale du cancer (stade initial, type histologique, analyse de biologie moléculaire)

Deux médicaments sont prioritairement associés en chimiothérapie contre le cancer de l’endomètre : un sel de platine (carboplatine) et un taxane (paclitaxel) pour agir sur les mécanismes de division des cellules. 

L’hormonothérapie contre le cancer de l’endomètre

L’hormonothérapie peut être utilisée pour le traitement des cancers de l’endomètre métastatiques, lorsque les cellules cancéreuses expriment le récepteur des œstrogènes

L’hormonothérapie permet ainsi d’enrayer la stimulation des hormones sexuelles féminines sur le développement des cellules cancéreuses.

L’immunothérapie contre le cancer de l’endomètre

L’immunothérapie peut être utilisée pour le traitement des cancers de l’endomètre métastatiques en association avec la chimiothérapie. Les altérations génétiques liées au syndrome de Lynch (altération sur les gènes MSH1, MSH6, MLH1 ou PMS2) favorisent généralement une bonne réponse à l’immunothérapie.

L’Institut Curie, 1er centre de lutte contre le cancer en France

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