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SAIRPICO, une équipe dirigée par le Dr Charles Kervrann qui allie l’intelligence artificielle à l’imagerie cellulaire

16/05/2024
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Il y a tout juste un an, l’équipe Imagerie spatio-temporelle, intelligence artificielle et computing pour la chimie et biologie de la cellule (SAIRPICO), dirigée par le Dr Charles Kervrann, a intégré l’unité Chimie et biologie de la cellule (CNRS UMR3666 / Inserm U1143).

Dr Charles Kervrann

La particularité de SAIRPICO réside dans sa double affiliation, à la fois à l’Institut Curie et à l’Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique (Inria), à Rennes. Ainsi, elle profite de l’expertise des deux instituts pour concevoir des approches d’imagerie novatrice, visant à révéler les secrets de la biologie cellulaire et ouvrir de nouvelles perspectives en nanomédecine. 

 

► Pouvez-vous nous parler de votre parcours et de vos travaux ?  

Dr Charles Kervrann: J’ai obtenu mon doctorat et mon habilitation à diriger des recherches (HDR) en traitement du signal et des télécommunications à l'Université de Rennes 1, respectivement en 1995 et 2010. J'ai été nommé directeur de recherche à l’Inria en 2010. Auparavant, j’ai occupé les fonctions de chercheur dans le département de statistique et informatique appliquées de l’INRAE à Jouy-en-Josas de 1998 à 2010. Mon expérience m'a amené à diriger une équipe du nom de SERPICO à l’Inria, à Rennes, de 2017 à 2023. Fruit d'une collaboration entre l’Inria, l'Institut Curie1 et le CNRS, elle avait pour objectif de développer des méthodes mathématiques et statistiques innovantes pour le traitement des images biologiques. 

 

► Depuis, comment votre équipe a-t-elle évolué ? 

Dr Charles Kervrann : En 2023, SERPICO s’est reconfigurée et est devenue SAIRPICO. L’équipe a alors intégré l’unité Chimie et biologie de la cellule (CNRS UMR3666 / Inserm U1143), dirigée par le Dr Ludger Johannes, et se situe maintenant à la fois à Paris, à l’Institut Curie, et à Rennes, à l’Inria. Elle compte aujourd’hui 16 membres répartis dans les deux instituts, selon leurs spécialités. Nous investissons les techniques d’intelligence artificielle dans nos traitements d’images pour étudier la dynamique cellulaire et les interactions moléculaires. Nous souhaitons également profiter de ce nouvel élan pour nous intéresser à une nouvelle modalité d’image : la microscopie optique polarisée, encore peu explorée en biologie.  

 

► Comment tirez-vous partie de votre double localisation ? 

Dr Charles Kervrann : Pour mener à bien nos travaux, nous avons d’un côté l’Inria, qui fournit une expertise en mathématiques appliquées et en intelligence artificielle. De l’autre, l'Institut Curie apporte son savoir-faire en biologie cellulaire, en chemo-biologie et en imagerie. Travailler à l’Institut Curie nous permet de tirer parti de ses ressources et infrastructures de recherche. Elles nous sont essentielles pour progresser significativement dans nos projets, et notamment contribuer à la médecine de précision.  

De plus, je suis convaincu que ce rattachement à l'Institut Curie renforce notre impact et notre pertinence dans la lutte contre le cancer, tout en nous positionnant comme une référence en imagerie bioinformatique pour la recherche fondamentale en oncologie.