radiothérapie

Cancer de la prostate : la radiothérapie externe

24/03/2017
Partager
Ce que l’on appelle communément les "rayons" sont indiqués dans la plupart des cancers de la prostate. L’évolution des techniques permet aujourd’hui de détruire les cellules tumorales tout en préservant au maximum les organes voisins.

La radiothérapie est assurée par un radiothérapeute oncologue. L’irradiation par rayons X est émise par un accélérateur de particules, dont le faisceau, dirigé au niveau de la prostate du patient, traverse la peau pour détruire les cellules tumorales. Selon les cas, la radiothérapie peut être utilisée pour traiter également les ganglions atteints. Ce traitement est indolore.

La durée moyenne du traitement est de 7 à 8 semaines avec des séances quotidiennes d’environ 15 minutes 4 à 5 jours par semaine. La dose de radiation prescrite est de l’ordre de 70 à 80 grays, avec 2 grays par jour. Un antécédent d’irradiation au niveau pelvien et une maladie inflammatoire rectale contre-indiquent la radiothérapie externe.

 

Une irradiation guidée par scanner

Pour les cancers de la prostate, la radiothérapie conformationnelle en trois dimensions (3D) est utilisée, avec depuis quelques années et en particulier à l’Institut Curie la modulation d’intensité (RCMI). Durant la préparation de l’irradiation, le scanner permet au radiothérapeute l’acquisition des données anatomiques du patient et le « contourage » des organes cibles du patient.  Un point de tatouage est effectué sur la peau du patient pour bien le positionner à chaque séance.

 

Des grains d’or très précieux pour le radiothérapeute

A l’Institut Curie, l’urologue pose avant le traitement des grains d’or au niveau de la prostate par voie rectale. Cela permet au radiothérapeute de mieux visualiser l’organe, qui peut légèrement bouger entre chaque séance, et de le cibler précisément avec le faisceau. Le radiothérapeute entre les doses de rayons prescrits sur un logiciel qui calcule également la dose reçue par les rayons et les organes avoisinants à risque d’être lésés (rectum, vessie).

L’Institut Curie dispose du matériel pour l’arcthérapie : la machine tourne tout autour du patient pour multiplier les portes d’entrée du faisceau et encore mieux protéger les organes alentour.