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Cancer de la prostate : les ultrasons focalisés de haute intensité

24/03/2017
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Mis au point en France à la fin des années 90, ce traitement consiste à détruire par la chaleur la prostate et sa tumeur au moyen d’ultrasons. Il est encore en cours d’évaluation.

Ce type de traitement est destiné aux cancers localisés à faible risque ou en complément pour des récidives locales après radiothérapie.

Le traitement se déroule sous anesthésie générale ou loco­ régionale. Le chirurgien urologue introduit par voie rectale une sonde qui permet de visualiser la prostate et d’émettre les ultrasons. Elle est recouverte d’un ballonnet contenant un liquide froid qui maintient la paroi du rectum à température constante pendant le traitement.

Le médecin repère les contours de la prostate et définit sur un écran de contrôle la zone qu’il souhaite traiter. Des impulsions intermittentes de forte chaleur sont émises par la sonde focalisée sur la prostate, ce qui détruit les tissus dans la région ciblée. Le médecin parcourt la prostate avec la sonde de manière à diminuer peu à peu, centimètre par centimètre, le volume de la tumeur de la prostate.

 

Un retour rapide à domicile

Après l’opération, une sonde urinaire est posée pour assurer l’écoulement des urines le temps que l’inflammation s’estompe (moins d’une semaine).  Le patient peut retourner à son domicile le lendemain de l’intervention.

Ce traitement est plutôt réservé aux personnes les plus âgées. Les résultats à long terme de ce nouveau traitement ne sont pas encore connus.

Un système appelé "Focal One" a récemment été créé par une société lyonnaise. Il associe l’IRM, l’échographie 3D et les ultrasons focalisés à haute intensité, afin de fournir un traitement plus localisé préservant les organes environnants. Il suffirait d'une séance pour éliminer la tumeur sous anesthésie locale et les effets secondaires seraient bien moindres que la chirurgie. L’hospitalisation dure 48h. Il s’agit néanmoins d’un traitement expérimental également en cours d’évaluation dans certains CHU français.