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Cancer de la prostate : l'hormonothérapie et la chimiothérapie par injection

24/03/2017
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Des médicaments permettant de stopper la production de testostérone qui stimule la croissance de la tumeur, et des anticancéreux, qui détruisent les cellules malignes, sont employés dans certains cas de cancer de la prostate.

Dans le cancer de la prostate, la croissance de la tumeur est stimulée par l’hormone masculine, la testostérone (on parle de cancer "hormono-dépendant"). L’hormonothérapie consiste à administrer au patient des médicaments qui bloquent l’action de la testostérone afin d’inhiber le développement de la tumeur (et éventuellement des métastases). L’hormonothérapie peut être réalisée à l’aide de médicaments qui agissent sur la LH-RH (hormone de libération de la lutéinostimuline). Produite par l'hypothalamus, la LH-RH active la sécrétion de lutéinostimuline par la glande pituitaire qui elle-même active la production de testostérone. Elle est le plus souvent utilisée pour les cancers localisés à haut risque, les cancers localement avancés, avec atteintes ganglionnaires ou les cancers métastasés.

  • Les analogues de la LH-RH (leuproréline, goséreline, buséréline ou triptoréline), en ajoutant de la LH-RH à l’organisme, incitent les testicules à cesser la production de testostérone. Ils sont administrés par injections sous-cutanées, tous les mois ou  3-4 mois.
  • Les antagonistes de la LH-RH (dégarélix) bloquent la sécrétion de la lutéinostimuline par l’hypophyse, afin que les testicules cessent de produire la testostérone.
  • Les anti-androgènes (flutamide, bicalutamide, nilutamide, cyprotérone), quant à eux, agissent sur les récepteurs androgéniques des cellules cancéreuses de la prostate. Ils les empêchent d’utiliser la testostérone circulant dans le sang. Ces médicaments sont pris par voie orale, 1 à 3 fois par jour.

Deux médicaments récents permettent de traiter les cancers de la prostate résistants à l’hormonothérapie.

  • L’acétate d’abiratérone bloque la synthèse des androgènes fabriqués dans les cellules tumorales.
  • Les inhibiteurs des récepteurs aux androgènes (comme l’enzalutamide) inhibent la voie de signalisation des récepteurs aux androgènes.

 

La chimiothérapie

En cas de cancer métastatique résistant à l’hormonothérapie, un traitement par chimiothérapie peut être envisagé s’il y a des douleurs ou pour soulager les symptômes de la maladie. Le docétaxel est la chimiothérapie « standard » recommandée depuis plusieurs années, mais un médicament arrivant sur le marché, le cabazitaxel, permet aux médecins de disposer d’une autre molécule plus efficace dans certains cas.