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Cancer de la prostate à ne pas confondre avec l'hypertrophie ou la prostatite (infection)

24/03/2017
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L’hypertrophie bénigne de la prostate (HBP) ou la prostatite, maladies toutes deux fréquentes chez l’homme, peuvent présenter des symptômes similaires au cancer de la prostate. Elles engendrent des troubles urinaires mais n’ont aucun caractère malin. Il est important de consulter dans tous les cas pour poser un diagnostic et bénéficier d’un traitement adapté.

L’hypertrophie bénigne de la prostate (HBP) ou adénome

Elle est également appelée hyperplasie bénigne de la prostate ou adénome (et non adénocarcinome) prostatique. Près d’1 homme sur 2 de plus de 50 ans en est atteint en France.

Avec l’âge, la prostate grossit naturellement et peut compresser l’urètre et la vessie, ce qui chez certains hommes irrite la vessie et entrave sa bonne vidange. Cette augmentation de volume n’est pas due à une tumeur mais à un épaississement physiologique. L’HBP entraîne des troubles urinaires : difficultés à uriner, fréquentes envies d’uriner même la nuit, urgences, fuites… 

Devant de tels symptômes, il est utile de consulter pour que le médecin vérifie qu’il s’agit bien d’une HBP et parce que l’HBP nuit fortement à la qualité de vie et peut, à terme, favoriser des maladies urinaires telles que la rétention d’urine, des infections ou des calculs.

Il existe de nombreux traitements (médicaments, chirurgie) pour soulager les symptômes de l’HBP.

L’HBP ne "dégénère" jamais en cancer de la prostate et n’augmente pas le risque de cancer. L’HBP et le cancer n’affectent pas les mêmes zones de la prostate. Néanmoins, les deux maladies peuvent coexister sans qu’il y ait de lien entre elles.

 

La prostatite, une inflammation ou une infection de la prostate

Une prostatite est une inflammation ou une infection de la prostate assez fréquente à tout âge : environ 50 % des hommes subissent une forme de prostatite au cours de leur vie.

Les infections prostatiques sont la plupart du temps bactériennes.

  • En cas d’infection aiguë, de la fièvre, des frissons, des douleurs pelviennes et lombaires s’ajoutent aux troubles urinaires.
  • En cas d’infection chronique, les signes sont plus diffus et prolongés ou intermittents.

Il existe également des prostatites inflammatoires sans infection, mais où des champignons ou des parasites peuvent être retrouvés. Les prostatites sont traitées par antibiotiques.

La prostatite n’augmente pas non plus le risque de développer un cancer de la prostate.