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Recherche sur le cancer du sein : les avancées récentes

26/03/2017
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La recherche en cancérologie est très active et a beaucoup évolué ces dernières années, notamment avec l’avènement de la médecine de précision. Le point sur les pistes les plus prometteuses.

La médecine de précision

Basée sur les caractéristiques moléculaires de la tumeur, elle a le vent en poupe. Le principe est simple : pour certains types de cancers, on connait les biomarqueurs caractéristiques de la tumeur. En les repérant systématiquement, on peut proposer au patient le traitement, s’il existe, qui correspond précisément à la nature de sa tumeur. Pour le cancer du sein, 4 biomarqueurs (HER2, ER, PR, Ki67) sont déjà recherchés en routine. D’autres biomarqueurs doivent être validés par des essais cliniques. "Nous attendons beaucoup de la caractérisation moléculaire des tumeurs triple négatives, très hétérogènes", souligne le Dr Véronique Diéras, chef du département de recherche clinique à l’Institut Curie.

Les thérapies ciblées

Elles concentrent une grande partie des recherches. C’est qu’elles présentent de nombreux avantages : à la différence des chimiothérapies, qui s’attaquent à toutes les cellules à division rapide de l’organisme, saines ou cancéreuses, les thérapies ciblées bloquent plus spécifiquement les cellules tumorales.

La détection de cellules tumorales circulantes

les cellules cancéreuses qui se "détachent" de la tumeur et circulent dans l’organisme avant de s’implanter sur un autre organe pour s’y développer, par une simple prise de sang devrait permettre de mieux suivre l’évolution  de la maladie dans sa phase métastatique et ainsi d’adapter le traitement. Cette méthode est plus rapide et moins invasive que les biopsies.

L’ADN tumoral circulant

Elle prend également de plus en plus d’importance et pourrait un jour devenir "l’équivalent d’une biopsie liquide", estime le Pr Jean-Yves Pierga. Les cellules cancéreuses, comme n’importe quelle cellule, se dégradent naturellement au fil du temps. Ce faisant, elles laissent s’échapper une partie de leur matériel génétique dans le sang. Si l’on parvient à identifier cet ADN tumoral circulant, on peut affirmer qu’une tumeur cancéreuse se trouve quelque part dans l’organisme. Cela pourrait aussi permettre de suivre l’évolution de la masse tumorale ou de rechercher l’apparition de marqueurs de résistance au traitement. Toute la difficulté consiste à identifier cet ADN circulant comme tumoral. Pour ce faire, il faut repérer les anomalies génétiques typiques de la tumeur.

Réduire les traitements et leurs effets secondaires

Autant que possible constitue une priorité pour les chercheurs et les soignants. Limiter le recours à la chimiothérapie, tout en garantissant une prise en charge optimale, est sans conteste une solution à encourager. En ce sens, les spécialistes de l’Institut viennent de montrer l’efficacité d’un traitement basé uniquement sur l’hormonothérapie