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- Quelle alimentation pendant l’hormonothérapie ?
L’hormonothérapie est un traitement généralement proposé après la prise en charge hospitalière du cancer du sein. Elle est prescrite lorsque le cancer est hormono-dépendant, c’est-à-dire que les cellules cancéreuses possèdent des récepteurs hormonaux aux œstrogènes (RE positifs) et/ou à la progestérone (RP positifs). Près de deux cancers du sein sur trois sont hormono-dépendants (également appelés hormono-sensibles).
Y a-t-il des aliments déconseillés pendant l’hormonothérapie ?
Il n’y a aucun aliment interdit pendant l’hormonothérapie, mais :
- La consommation de pamplemousse, pomelo et oranges amères est fortement déconseillée. Le pamplemousse inhibe une enzyme (le cytochrome : CYP3A4) impliquée dans le métabolisme de nombreux médicaments (dont l’hormonothérapie et la chimiothérapie). Cela peut augmenter les effets secondaires et réduire l'efficacité des traitements.
En revanche, les autres agrumes (citrons, mandarines, oranges douces) ne présentent aucun risque.
Les aliments contenant des phyto-œstrogènes (les dérivés de soja type tofu, steak végétal, miso, edamame, tempeh, lait de soja, et surtout les compléments alimentaires à base de soja) doivent être consommés de manière modérée (une portion par jour, soit environ 50 mg d’isoflavones).
Les phyto-œstrogènes ayant une structure chimique proche de celle des œstrogènes, ils risquent d’interagir avec les récepteurs hormonaux.
En revanche, les pousses de haricot mungo (appelés à tort « pousses de soja »), la sauce soja, l’huile de soja, la lécithine de soja et les produits contenant des traces de soja ne présentent aucun risque.
Il est recommandé d’avoir :
- Une alimentation équilibrée
- Une activité physique régulière
- Une surveillance du poids afin de signaler toute variation significative au médecin.
Pour en savoir plus sur la nutrition, le Réseau NACRe (Nutrition Activité physique Cancer Recherche) et l’Institut National du Cancer proposent plusieurs ressources gratuites sur leurs sites web.
Peut-on prendre des compléments alimentaires pendant l’hormonothérapie ?
S'il y a des thérapies complémentaires, il est important d’en informer son équipe médicale.
Cela permet de vérifier qu’elles ne risquent pas d’interagir avec votre cancer ou avec le traitement anticancéreux reçu. Ces thérapies complémentaires peuvent prendre différentes formes, par exemple :
- Les compléments alimentaires
- La phytothérapie
- L’homéopathie
- Les plantes ou infusions
Même si le complément est indiqué comme « naturel » cela ne signifie pas « sans danger » : certaines plantes ou compléments (par exemple s’il contient des phyto-œstrogènes) peuvent être aussi puissants qu’un médicament et entraîner des interactions.
Une revue des traitements avec le pharmacien et/ou le médecin est recommandée pour s’assurer de prendre les médicaments en toute sécurité.
En savoir plus sur l'hormonothérapie du cancer du sein
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