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Quelle alimentation pendant l’hormonothérapie ?

25/09/2025

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Alimentation et hormonothérapie

L’hormonothérapie fait partie des traitements médicamenteux les plus fréquemment utilisés contre le cancer. Il s’agit d’un des domaines de pointe de l’Institut Curie. L’hormonothérapie concerne presque exclusivement les cancers du sein chez la femme et de la prostate chez l’homme. Ces cancers mettent en jeu les hormones sexuelles. Œstrogènes chez la femme et androgènes chez l’homme, ces hormones ont une fonction de prolifération. D’un point de vue biologique, elles favorisent le renouvellement tissulaire.

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Y a-t-il des aliments déconseillés pendant l’hormonothérapie ?

Il n’y a aucun aliment interdit pendant l’hormonothérapie, mais :

  • La consommation de pamplemousse, pomelo et oranges amères est fortement déconseillée. Le pamplemousse inhibe une enzyme (le cytochrome : CYP3A4) impliquée dans le métabolisme de nombreux médicaments (dont l’hormonothérapie et la chimiothérapie). Cela peut augmenter les effets secondaires et réduire l'efficacité des traitements.
    En revanche, les autres agrumes (citrons, mandarines, oranges douces) ne présentent aucun risque.

 

  • Les aliments contenant des phyto-œstrogènes (les dérivés de soja type tofu, steak végétal, miso, edamame, tempeh, lait de soja, et surtout les compléments alimentaires à base de soja) doivent être consommés de manière modérée (une portion par jour, soit environ 50 mg d’isoflavones).
    Les phyto-œstrogènes ayant une structure chimique proche de celle des œstrogènes, ils risquent d’interagir avec les récepteurs hormonaux.  
    En revanche, les pousses de haricot mungo (appelés à tort « pousses de soja »), la sauce soja, l’huile de soja, la lécithine de soja et les produits contenant des traces de soja ne présentent aucun risque. 

     

Il est recommandé d’avoir :

  • Une alimentation équilibrée
  • Une activité physique régulière
  • Une surveillance du poids afin de signaler toute variation significative au médecin.
     

Pour en savoir plus sur la nutrition, le Réseau NACRe (Nutrition Activité physique Cancer Recherche) et l’Institut National du Cancer proposent plusieurs ressources gratuites sur leurs sites web.

 

Peut-on prendre des compléments alimentaires pendant l’hormonothérapie ? 

S'il y a des thérapies complémentaires, il est important d’en informer son équipe médicale.

Cela permet de vérifier qu’elles ne risquent pas d’interagir avec votre cancer ou avec le traitement anticancéreux reçu. Ces thérapies complémentaires peuvent prendre différentes formes, par exemple :

  • Les compléments alimentaires
  • La phytothérapie
  • L’homéopathie
  • Les plantes ou infusions
     

Même si le complément est indiqué comme « naturel » cela ne signifie pas « sans danger » : certaines plantes ou compléments (par exemple s’il contient des phyto-œstrogènes) peuvent être aussi puissants qu’un médicament et entraîner des interactions.
Une revue des traitements avec le pharmacien et/ou le médecin est recommandée pour s’assurer de prendre les médicaments en toute sécurité.

 

Les autres questions fréquentes sur l'hormonothérapie du cancer du sein

  • L'hormonothérapie augmente-t-elle le risque d'ostéoporose ?
  • Y a-t-il un risque de dépression sous hormonothérapie ?  
  • L'hormonothérapie peut-elle provoquer des troubles du sommeil ?
  • L'hormonothérapie affecte-t-elle la libido ?  
  • Le désir de grossesse et l’hormonothérapie sont-ils compatibles ?
  • Quel est le niveau recommandé d'activité physique sous hormonothérapie ?

 

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