Les Drs Enzo Poirier et Gudrun Schleiermacher distingués par l’Académie des sciences

Le Dr Enzo Poirier, chargé de recherche Inserm et chef de l'équipe Immunité innée en physiologie et cancer (Inserm U932) à l’Institut Curie reçoit le prix Joannidès, de la Fondation Joannidès de l’Académie des Sciences.

L’équipe du Dr Enzo Poirier travaille sur l’immunité innée. « L’originalité de notre approche, c’est d’établir des parallèles entre le système immunitaire des bactéries et celui des humains. Une partie des protéines immunitaires a été conservée au cours de l’évolution. Il existe donc un groupe de protéines communes aux humains et aux bactéries. En explorant cette caractéristique, cela nous permet d’en découvrir de nouvelles chez les humains, avec les conséquences cliniques qui peuvent en découler » explique-t-il. 

En s’appuyant sur ces découvertes et dans le but de développer des nouvelles immunothérapies, son équipe collabore avec d’autres, spécialistes en immunologie translationnelle. Un nouvel axe de recherche se développe aussi autour de l’auto-immunité, né d’une collaboration avec des cliniciens à l’hôpital Cochin. 

Le Dr Gudrun Schleiermacher, pédiatre oncologue à l’Institut Curie, est directrice adjointe à la recherche translationnelle du centre SIREDO¹ (Soins, Innovation, Recherche en oncologie de l’Enfant, de l’aDOlescent et de l’adulte jeune) reçoit médaille de Biologie humaine et sciences médicales de l’Académie des Sciences.

Elle dirige également l’équipe Recherche translationnelle en oncologie pédiatrique : de l’étude de l’oncogenèse vers de nouveaux traitements (RTOP) (Inserm U1330 / Département de recherche translationnelle) au Centre de recherche de l’Institut Curie. Son équipe de recherche étudie les mécanismes moléculaires impliqués dans le développement des cancers pédiatriques et les processus de résistance aux traitements. Ces recherches visent à développer de nouvelles stratégies thérapeutiques pour certains cancers pédiatriques à haut risque, en particulier le neuroblastome, une tumeur solide rare qui touche environ 130 à 150 enfants chaque année en France.

« Pour mieux soigner ces jeunes patients, nous devons comprendre les mécanismes de résistance et ajuster les traitements en temps réel. L’analyse de l’ADN tumoral circulant² nous offre une fenêtre sur l’évolution de la maladie, avant même que les signes cliniques ne soient visibles », décrit le Dr Gudrun Schleiermacher.