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- Septembre en Or : un mois dédié aux cancers pédiatriques
Avec 2 200 nouveaux cas par an en France, les cancers pédiatriques représentent la première cause de mortalité par maladie chez l’enfant. Si plus de 80% des enfants sont en vie cinq ans après le diagnostic, il reste crucial de développer de nouvelles stratégies thérapeutiques pour ceux que l’on ne guérit pas encore et de diminuer les séquelles des traitements classiques.
A l’Institut Curie, 340 jeunes patients sont pris en charge tous les ans par les équipes pluridisciplinaires du centre SIREDO (Soins, Innovation, Recherche, en oncologie de l’Enfant, l’aDOlescent et de l’adulte jeune). Avec le soutien des associations, elles mènent des travaux de recherche fondamentale, translationnelle, clinique, avec une forte spécialité sur les tumeurs solides : neuroblastome, médulloblastome, sarcome d’Ewing, rétinoblastome ou encore certaines tumeurs cérébrales.
Des nouvelles ambitions contre les cancers pédiatriques
Le diagnostic et les traitements des cancers chez l’enfant et l’adolescent ont fait beaucoup de progrès ces cinquante dernières années. Aujourd’hui cependant, 17% des enfants ne sont plus en vie cinq ans après leur diagnostic. Pour les chercheurs, il reste encore beaucoup d’inconnues sur les mécanismes en jeu, et autant de défis thérapeutiques à relever.
D’une certaine façon, je suis fier de m’être battu contre le cancer, j’ai beaucoup appris grâce à lui. Il m’a permis de mûrir plus rapidement mais il m’a aussi volé cinq ans de ma vie, cinq années précieuses
Témoigne Cédric, pris en charge à l’Institut Curie à l’adolescence pour un cancer de Hodgkin (lymphome).
Cancers pédiatriques : explications, traitement, prise en charge
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La particularité des cancers pédiatriques
Chez l’adulte, les principales causes de cancers sont le vieillissement, de mauvaises habitudes de vie (tabac, alcool, alimentation déséquilibrée, sédentarité, surpoids…) et certaines prédispositions génétiques, chez l’enfant, les tumeurs sont très différentes.
Alors que chez l’adulte on trouve majoritairement des carcinomes (tumeurs solides se développant à partir de tissu de type glandulaire, comme le cancer du sein, de la prostate, du poumon, de l’intestin, etc.), chez les enfants il s’agit dans la grande majorité des cas de cancers du sang et de tumeurs cérébrales. En savoir plus.
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Des traitements adaptés : plus de chimio, moins de radiothérapie
Chez l’enfant, l’intensité de traitement par chimiothérapie est en général plus importante. Ce phénomène engendre des hospitalisations plus fréquentes permettant ainsi de surveiller attentivement les effets secondaires, notamment le risque infectieux et le risque de dénutrition lié aux atteintes de la muqueuse intestinale.
Entre les enfants et les adultes, il n’y a pas de différence de traitements mais des différences d’usage, car les tumeurs ne sont pas les mêmes et les organismes non plus. Ainsi on utilise largement la chimiothérapie parce que les tumeurs y sont très sensibles puisqu’elles concernent des cellules qui se multiplient très vite, mais aussi parce que les organismes jeunes peuvent supporter des doses plus importantes.
Résume le Pr Virginie Gandemer, cheffe du service d’hémato-oncologie pédiatrique du CHU de Rennes et présidente de la Société française de lutte contre les cancers et les leucémies de l’enfant et de l’adolescent.
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Accompagner ados et jeunes adultes
C’est un âge de transition, où beaucoup de modifications psychiques et physiques surviennent. Nous ne pouvons pas les soigner correctement si nous ne prenons pas aussi en compte toutes ces particularités et si nous ne les accompagnons pas dans la construction de leur identité
Analyse Marie-Cécile Lefort, infirmière coordinatrice AJA à l'Institut Curie.
Depuis 2013, l’Institut Curie dispose d’une unité d’hospitalisation pour adolescents et jeunes adultes (AJA) de 15 à 25 ans. Ces jeunes patients nécessitent une attention particulière pour être accompagner au mieux face à la maladie. Pour cela, le service s’appuie sur des experts qui travaille avec eux sur les interactions sociales, leur organisent des activités culturelles, à réfléchir à leur orientation scolaire. Lire la suite.
SIREDO, 1er centre en France entièrement dédié aux cancers des moins de 25 ans
Un seul objectif : guérir plus de jeunes patients en regroupant les forces vives de notre Institut, qu’il s’agisse des équipes de soins et de recherche – fondamentale, translationnelle et clinique – qui se consacrent aux cancers touchant les moins de 25 ans. SIREDO, c’est 60 scientifiques, 4 équipes de recherches (dont 3 associées), une cinquantaine de soignants qui se mobilisent pour accélérer encore le combat contre les cancers touchant les plus jeunes.
« Guérir plus et guérir mieux » : ensemble, avec votre soutien, soignants et chercheurs se mobilisent pour leur prodiguer les meilleurs soins et accélérer le développement de nouveaux traitements. En savoir plus.
Recherche, ça avance !
Recherches, prise en charge, accompagnement : focus sur la recherche autour des cancers pédiatriques.
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Décrypter les mécanismes du sarcome d’Ewing
Chaque année en France, 80 sarcomes d’Ewing sont diagnostiqués chez des enfants et adolescents. Cette tumeur osseuse métastase très souvent, et le pronostic est alors défavorable.
Nous devons poursuivre nos travaux pour nous concentrer sur de nouvelles approches thérapeutiques pour cibler et contrecarrer ces dysfonctionnements et, in fine, aboutir à des applications cliniques pour nos jeunes patients
Déclare le Dr Olivier Delattre, directeur du centre SIREDO (Soins, Innovation, Recherche, en oncologie de l’Enfant, l’aDOlescent et de l’adulte jeune). Lire la suite.
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Des recommandations européennes pour les tumeurs très rares des enfants
Cancer du poumon, tumeur du pancréas, carcinome des glandes salivaires, mélanome… ces tumeurs, dont certaines sont fréquentes chez l’adulte, sont extrêmement rares chez les enfants mais elles existent bel et bien. Une trentaine de tumeurs très rares représentent ainsi près de 10 % des cas de cancers chez les moins de 15 ans. Depuis quelques années, des oncopédiatres européens collaborent pour les recenser et en étudier rétrospectivement les dossiers cliniques.
En juin 2021, ce groupe de travail a publié dans la revue Pediatric Blood & Cancer une première série d’articles présentant des recommandations pour huit tumeurs très rares. Lire la suite.
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La recherche contre les cancers pédiatriques fortement soutenue
La recherche française en oncopédiatrie est soutenue par des fonds publics à hauteur de 15 à 20 millions d’euros par an. Sensibilisée par les nombreuses associations de patients très investies sur ce sujet, Frédérique Vidal, ministre de la Recherche, a doté la recherche fondamentale sur les cancers de l’enfant d’un fonds supplémentaire de 5 millions d’euros par an depuis 2019
Détaille Natalie Hoog-Labouret, responsable pédiatrie au pôle Recherche et innovation de l’Institut national du cancer (INCa).
Il ne s’agit pas d’une simple rallonge budgétaire mais bien de favoriser spécifiquement la recherche fondamentale avec pour objectifs de mieux comprendre les causes des cancers pédiatriques, de dépasser le cap des 80 % de survie à cinq ans, de faire diminuer les séquelles à long terme des traitements et de voir émerger des programmes de recherche innovants. Lire la suite.
Paroles d'experte
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La recherche translationnelle contre les cancers pédiatriques
A l'occasion de Septembre en Or, rencontre avec le Dr Gudrun Schleiermacher, pédiatre et directrice adjointe à la recherche translationnelle au centre SIREDO (Soins, Innovation, Recherche, en Oncologie de l'Enfant, L'Adolescent et de l'Adulte Jeune). Elle revient sur les projets de recherche menée au sein de notre Institut. Lire la suite.