Intelligence artificielle : les projets en cours à l'Institut Curie

16/01/2019
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Différents projets sont en cours à l'Institut Curie sur la thématique des big data et de l'intelligence artificielle.

CRB
  • ConSoRe (Unicancer), une plate-forme Big Data opérationnelle pour sélectionner des cohortes de patients pour réaliser des analyses rétrospectives : l’Institut Curie fait partie des 4 centres pilotes qui ont participé à la conception du projet depuis 2012 et qui dispose de l’outil en phase de test depuis fin 2016. Desormais l’outil est installé dans 10 CLCC et va être progressivement se déployer dans tous les centres et dans d’autres établissements de santé. Lancée par Unicancer, la plate-forme Consore vise à poser des requêtes simples ou complexes sur les données en texte libre du système d’information et à naviguer dans les centaines de milliers de dossiers patients pour en extraire rapidement des données structurées, les analyser et les partager entre les CLCC. Elle traite simultanément le dossier patient, administratif et médical, le PMSI, la fiche tumeur, le dossier chimiothérapie, les informations pharmaceutiques, les informations des centres de ressources biologiques relatives aux prélèvements. ConSoRe va permettre aux médecins et chercheurs de vérifier certaines hypothèses de recherche clinique, et pour les patients de bénéficier plus rapidement des innovations thérapeutiques.
  • Le Groupe OSIRIS rassemblant les centres labellisés SIRIC : l’Institut Curie a activement participé à la mise en œuvre de l’interopérabilité des données en oncologie. L’objectif est de décrire l’histoire tumorale de chaque patient (données cliniques, données omiques…) et de permettre le partage des données à l’échelle nationale. Preuve de concept : 2019 
  • Quant à BioMEDICS, il s’agit d’une plate-forme d’exploration et d’analyse de données issues de l’exploitation du patrimoine d’échantillons biologiques de l’Institut Curie (près de 500 000 patients) à compléter Cet entrepôt de données est utilisé comme un pont entre la recherche clinique et la recherche translationnelle. La réalité est modelisée pour la faire entrer dans un modèle permettant d’appliquer des opérations algébriques et logiques.
  • Enfin, l'Institut Curie, qui a créé la plateforme francilienne SeqOIA aux côtés de l'AP-HP et de Gustave-Roussy, se dote de capacités croissantes en bioinformatique.

La capacité à attirer et à conserver des talents que tout le monde s’arrache est cruciale. En s’enrichissant des données des quelque 18 000 génomes séquencés chaque année en routine et en les partageant au niveau national et supranational, la plate-forme SeqOIA permettra d’entrainer des algorithmes qui pourront améliorer en continu la prédiction des effets d’une thérapie pour le patient.

Pour garantir le succès du plan France Médecine Génomique, il faut une chaîne d’analyse des données pour en retirer les informations utiles à la prise de décision clinique dans le domaine des cancers et des maladies rares. C’est ici que se construit la médecine de demain.

Emmanuel Barillot directeur de l’unité de bio-informatique « Cancer et Génome » de l’Institut Curie, qui est passée de 5 à 100 personnes en 15 ans.