Examens de la fertilité

Examens de la fertilité

02/01/2019
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Malheureusement, il n’existe aucun examen qui permette de déterminer si l’on est encore fertile ou non après avoir suivi des traitements pour un cancer du sein.

Pendant la chimiothérapie d’un cancer du sein, il existe une toxicité aiguë sur les ovaires, qui se manifeste généralement par un arrêt des règles. Souvent, la fonction ovarienne récupère à distance, ce qui se traduit par une réapparition des cycles, mais ce n’est pas toujours le cas. La récupération des cycles est d’autant plus tardive que la patiente est âgée et que les doses de chimiothérapie sont importantes. Dans certains cas, cet arrêt des règles peut être définitif.

La première difficulté pour prédire la fertilité réside dans le fait que les règles sont un mauvais marqueur de fertilité. Un arrêt des règles, même long, n’est pas synonyme d’infertilité. Inversement, le fait d’être réglée n’est pas non plus synonyme de fertilité.

La deuxième difficulté tient à la faible fiabilité des examens biologiques dans ce contexte. Les dosages hormonaux classiques (FSH, LH, Estradiol) permettent d’évaluer l’activité des ovaires à un moment donné, mais ne permettent pas de prédire quelle sera la fonction ovarienne quelques semaines ou quelques mois après.

Par ailleurs, les dosages d’AMH et inhibine B censés refléter la réserve ovarienne (c’est-à-dire le potentiel de fertilité d’une femme) sont quasiment toujours effondrés après chimiothérapie, y compris chez des femmes qui réussiront à obtenir des grossesses spontanées.

La troisième difficulté en matière de prédiction de la fertilité féminine est qu’il existe aujourd’hui des marqueurs permettant d’évaluer la quantité d’ovocytes, mais aucun marqueur fiable n’évalue la qualité des ovocytes. On ne sait pas, aujourd’hui, si la chimiothérapie altère la qualité des ovules.

En pratique, à l’échelon individuel, il reste aujourd’hui impossible de prédire, pour une patiente donnée, sa capacité à être enceinte après les traitements.