Bruno Goud

Trois questions à Bruno Goud

25/02/2019
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Trois questions à Bruno Goud, à la tête de l'équipe Mécanismes moléculaires du transport intracellulaire, sur la recherche fondamentale.

Existe-t-il un dispositif à même de susciter les projets interdisciplinaires à l’Institut Curie ?

La rencontre des disciplines est au coeur du projet de notre Institut, un héritage de Marie Curie. Historiquement, biologistes, physiciens, chimistes et bio-informaticiens travaillent ensemble. Nous renforçons cette tendance naturelle grâce aux financements obtenus par les Labex (Laboratory of Excellence) du Centre de Recherche. Nous avons aussi des Programmes interdisciplinaires et collaboratifs (PIC3i) qui visent à encourager l’émergence de projets innovants, souvent basés sur la rencontre de chercheurs et de cliniciens. Ils sont entièrement financés par la générosité publique et permettent de lancer des projets originaux.

En tant qu’expert de la biologie cellulaire, pensez-vous qu’il reste des découvertes à faire sur la cellule, tellement étudiée ?

Oui ! Car la gigantesque accumulation de connaissances sur ce sujet donne chaque jour la mesure de sa complexité. Et si nous sommes composés de 9 milliards de ces unités de base, n’oublions pas que chaque génération redémarre à partir d’une cellule unique, quel mystère ! Il est donc crucial de comprendre comment fonctionne cette machinerie et les relations qu’elle entretient avec ses voisines au sein des différents tissus. Cela demeure un enjeu majeur en cancérologie car le cancer est un dérèglement cellulaire. Le défi aujourd’hui repose notamment sur l’intégration de toutes les données à notre disposition.

Qu’est-ce qui vous fait courir au quotidien ?

Je ne me lasse pas de la beauté de l’objet biologique. Lorsque je prends le temps de jeter un oeil au microscope, je suis toujours émerveillé ! Et puis, la passion de la connaissance qui, comme la recherche, est un puits sans fond.