- Un cancer du sein avant 40 ans : pourquoi ?
- Diagnostic : être vigilante, quel que soit l’âge
- Des traitements qui impactent le cycle, la fertilité, la sexualité
- Une sur-représentation des formes plus agressives
- Les consultations d’onco-fertilité et d'onco-génétique
- Couple, travail, vie sociale… : les femmes jeunes sont-elles plus impactées ?
- L’Institut Curie fait progresser la recherche, au bénéfice des patientes

Une sur-représentation des formes plus agressives
Sur un plan histologique, on n’observe pas de différences sur les tumeurs des femmes jeunes. En revanche, il existe une répartition différente des classes moléculaires, avec davantage de cancers du sein triple-négatifs
explique le Dr Anne-Vincent Salomon, Cheffe du département de médecine diagnostique et théranostique.
Les cancers du sein dits triple-négatifs sont sur-représentés avant 40 ans (25% des cancers du sein, contre environ 15% dans les autres classes d’âge). « Cela s’explique par le fait que ces formes (triples négatives) se retrouvent plus fréquemment chez les femmes qui ont une prédisposition génétique, donc qui ont plus souvent un cancer du sein plus jeune », précise le Pr Jean-Yves Pierga.
Les formes hormono-dépendantes représentent néanmoins la majorité des cancers du sein de la femme jeune et le traitement n’est globalement pas très diffèrent des femmes plus âgées. « Le traitement hormonal peut prendre une forme plus spécifique, le type d’hormonothérapie étant adapté au statut ménopausée ou non de la patiente », ajoute Florence Coussy.
En savoir plus sur les cancers triple-négatifs
Chimiothérapie et grossesse
Les cancers du sein qui se déclarent pendant la grossesse sont rares. La problématique est double : leur diagnostic est plus tardif (les seins évoluant pendant la grossesse, on ne fait pas toujours le lien avec une tumeur) et les formes agressives sont surreprésentées. Etant plus compliqués à traiter et devant prendre en compte l’intérêt de la mère et de l’enfant à naître, ils nécessitent une expertise dans la prise en charge avec des concertations entre centres spécialisés. Contrairement à une idée reçue, il est possible de faire une chimiothérapie, y compris pendant le 3e trimestre.